La justice brésilienne a accédé à la demande de l’Italie qui souhaitait que l’ancienne star du football brésilien Robinho purge sa peine de neuf ans de prison dans son pays d’origine.
Condamné 10 ans après
Robinho a été condamné pour viol collectif en Italie alors qu’il jouait pour l’AC Milan en 2013.
Les tribunaux brésiliens ont décidé qu’il devait purger sa peine, qui a été prononcée par contumace en Italie pour des faits remontant à 2013.
Les juges de la Cour supérieure de justice (STJ) de Brasilia ont décidé, à une large majorité de neuf voix sur onze, que Robinho, également connu sous le nom de Robson de Souza, pouvait être emprisonné dans son pays natal.
Les avocats de Robinho soutiennent qu’il ne devrait pas être emprisonné immédiatement. Selon ceux-ci, d’autres recours sont possibles, notamment un recours devant la Cour suprême du Brésil.
L’ancien attaquant, qui jouait pour l’AC Milan à l’époque, était déjà rentré au Brésil lorsqu’il a été condamné à neuf ans de prison par les tribunaux italiens en 2017. La sentence a été confirmée par la Cour de cassation en janvier 2022. En février 2023, l’Italie a demandé qu’il purge sa peine au Brésil, la Constitution brésilienne ne permettant pas l’extradition de ses ressortissants. Cela est possible depuis l’entrée en vigueur d’une loi brésilienne datant de 2017.
Il maintient son innocence
Si la demande n’est pas acceptée, l’État brésilien permettrait l’impunité pour un crime reconnu par un État étranger. C’est ce qu’a déclaré le premier juge à voter, Francisco Falcao.
Les magistrats du STJ n’ont pas statué sur le fond de l’affaire mais ont seulement évalué si la demande du tribunal italien était recevable d’un point de vue juridique.
Au début de la séance, l’avocat de Robinho, José Eduardo Alckmin, a demandé qu’un nouveau procès se tienne au Brésil, comme c’est le droit de tout citoyen brésilien. Il était absent lors du procès.
Robinho, qui compte une centaine de sélections avec le Brésil, a été reconnu coupable en Italie du viol collectif d’une jeune femme albanaise qui fêtait son 23e anniversaire dans une boîte de nuit de Milan. Selon l’acte d’accusation, Robinho et cinq autres Brésiliens ont fait boire la victime jusqu’à ce qu’elle soit inconsciente et incapable de se défendre. Ils ont ensuite eu des rapports sexuels avec elle plusieurs fois de suite.
L’ancien attaquant a toujours clamé son innocence. Dimanche, il a réitéré sa déclaration et a accusé le racisme d’être à l’origine de sa condamnation.
Il a déclaré alors que la rencontre était consensuelle et qu’il ne l’a jamais niée. Il aurait pu le nier car son ADN n’a pas été retrouvé, mais il a choisi de ne pas mentir.
Lula à la barre
Dans une interview accordée à la chaîne de télévision brésilienne TV Record, il déclare : « J’ai joué quatre ans en Italie et j’ai vu des tas d’histoires de racisme […]. Les personnes qui m’ont condamné sont les mêmes qui ne font rien contre le racisme , a-t-il lancé.
La semaine dernière, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a déclaré qu’il était favorable à ce que Robinho purge sa peine dans son propre pays pour payer le prix de son irresponsabilité. Le viol est un crime impardonnable », a-t-il déclaré.
