Le Togo franchit une étape importante dans la valorisation de sa filière rizicole en créant une cartographie complète des acteurs. Cette initiative, lancée le lundi 2 décembre, coïncide avec la création de la section nationale de l’observatoire du riz de la CEDEAO.
Pendant deux jours, les acteurs examineront de manière critique le rapport de cartographie, discuteront de l’organisation des organes de l’observatoire et définiront des mécanismes de suivi et de mise en œuvre des projets et politiques liés au riz. Les sessions visent à identifier des actions concrètes pour améliorer la production et la transformation du riz dans le pays.
Cette cartographie devrait favoriser une meilleure coordination entre les acteurs de la filière rizicole, optimiser les investissements et soutenir une production locale plus compétitive et durable. L’initiative s’inscrit dans le cadre du Programme de résilience du système alimentaire de l’Afrique de l’Ouest (FSRP), soutenu par la Banque mondiale.
Lutter contre la dépendance du Togo au riz
Djele Dahouda, coordonnateur du FSRP, a souligné l’urgence de remédier au déficit de riz du Togo. La production locale ne couvre que 32% de la demande nationale, les importations dépassant les 43 milliards de FCFA en 2023. « Cette dépendance nécessite des solutions immédiates pour accroître l’offre locale et atteindre l’autosuffisance en riz », a-t-il déclaré.
Le FSRP se concentre sur des domaines clés tels que l’augmentation des rendements agricoles, la mise en place de systèmes d’irrigation, l’avancement de la mécanisation et l’amélioration de l’accès aux intrants. Le gouvernement togolais s’est fixé un objectif ambitieux : répondre à la demande nationale et devenir un exportateur net de riz local d’ici 2030.
Avec cet outil de cartographie et le soutien de programmes internationaux, le Togo vise à transformer son secteur rizicole en un pilier de résilience économique et de sécurité alimentaire.