Le temps d’un discours, le Sénégal est passé de l’attente dans le calme de l’ouverture de la campagne présidentielle, aux heurts et aux chocs de l’annonce d’un report du scrutin. Samedi, le pays a été saisi à froid, ou presque, par le bref discours du président Macky Sall, dans lequel il a annoncé le report de l’élection prévue le 25 février.
Lundi, la tension a encore crû avec le débat à l’Assemblée d’un texte de loi permettant de repousser le vote. La loi a été adoptée dans la soirée après des échanges électriques. A la tête du pays depuis 2012, le président du Sénégal Macky Sall avait annoncé le lundi 3 juillet à la télévision son renoncement à la campagne de 2024 et donc à un troisième mandat. Mais comment comprendre alors ce revirement de la situation et les choix ayant motivé Macky Sall à revenir sur sa décision.
Joint au téléphone par un journaliste du figaro, le président sénégalais révèle sa plus grande crainte.
« Il ne veut pas partir, il a peur que le pouvoir tombe dans la main des Islamistes » a déclaré le journaliste.
Au delà, le paysage politique du pays est sinistré. Et les islamistes sont désormais à la manoeuvre, s’intéressant notamment aux ressorces économiques du pays, comme à l’opposant Ousmane Sonko. De quoi inquiéter sévèrement le président Macky Sall ?
