La situation à Goma, en République Démocratique du Congo, se dégrade rapidement après que la ville a été prise par les rebelles du M23.
Dans un climat de tension, des soldats congolais ont choisi de se rendre aux forces de sécurité rwandaises, tandis qu’un grand nombre de civils, y compris des membres du personnel de l’ONU, ont fui vers le Rwanda pour échapper à la violence.
Des images diffusées par l’Agence de radiodiffusion rwandaise montrent des militaires congolais remettant leurs armes aux autorités rwandaises après avoir franchi la frontière. Pendant ce temps, la prison centrale de Munzene a été le théâtre d’une évasion massive, avec au moins dix détenus tués dans l’incendie et environ 4 400 prisonniers ayant réussi à s’échapper.
Le président rwandais, Paul Kagame, a nié les accusations de soutien aux rebelles, alors que des affrontements sporadiques continuent d’être signalés dans Goma. Alors que la situation à Goma se détériore, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a lancé un appel aux Congolais du monde entier pour soutenir les habitants du Nord-Kivu et les forces armées nationales.
Il a rassuré la population sur les efforts continus du gouvernement pour prévenir les pertes humaines au milieu de la crise actuelle. En parallèle, les rebelles du M23 ont annoncé la fermeture de l’espace aérien au-dessus de Goma, affirmant que les forces de la coalition pro-Kinshasa chargeaient des bombes à l’aéroport, ce qui renforce la tension dans la région.
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Le Rwanda est accusé par la RDC d’avoir contribué à l’escalade de la violence, notamment dans le contexte de la mort du gouverneur du Nord-Kivu, Peter Cirimwami, tué sur le champ de bataille. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a également demandé le retrait des forces rwandaises du territoire congolais.
Cependant, Kigali soutient que les récents combats ont été provoqués par des violations répétées du cessez-le-feu de la part de l’armée congolaise. Selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, plus de 400 000 personnes ont été déplacées par les violences depuis le début de l’année, soulignant l’urgence de la situation humanitaire.