Félix Tshisekedi et Paul Kagame ont signé à Washington un accord qualifié d’« historique » pour rétablir la paix dans la région des Grands Lacs, sous le haut parrainage du président américain Donald Trump.
Devant plusieurs chefs d’État africains, les deux dirigeants ont présenté les « Accords de Washington » comme une rupture majeure après trois décennies de tensions et de médiations infructueuses. Paul Kagame a salué l’implication « déterminante » des États-Unis et de partenaires comme le Qatar, soulignant que ce processus apporte « une nouvelle dynamique fondée sur l’investissement et la prospérité ».
Tshisekedi, lui, a insisté sur la portée de cet engagement, affirmant que ces textes ne sont pas un simple document diplomatique, mais « un tournant » destiné à briser le cycle de violences, de déplacements et de méfiance entre les deux pays.
L’accord fixe des obligations strictes et mutuelles : respect de l’intégrité territoriale, interdiction de tout soutien aux groupes armés notamment les FDLR et le M23, désengagement coordonné des forces et mise en place d’un mécanisme conjoint de sécurité.
Il prévoit également un retour sécurisé des réfugiés et un accès humanitaire garanti, ainsi que la mise en œuvre d’un plan commun de neutralisation des FDLR. Sur le plan économique, un cadre d’intégration régionale sera lancé dans les trois mois afin de réguler les chaînes de valeur minières et attirer de nouveaux investissements américains.
Un Comité de surveillance incluant l’Union africaine, le Qatar et les États-Unis devra suivre l’application de l’accord, entré en vigueur immédiatement après sa signature. À noter que malgré la portée symbolique de l’événement, aucune poignée de main n’a été échangée entre Tshisekedi et Kagame.
