Dans un geste diplomatique historique, la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ont signé un accord de paix le vendredi 27 juin 2025 à Washington, D.C., sous la médiation des États-Unis et avec la participation active du Togo.
Cet accord vise à mettre fin à des années de conflit meurtrier dans l’est de la RDC, qui a provoqué le déplacement de millions de personnes et fait des milliers de victimes.
Dispositions clés de l’accord de paix
Le pacte, conclu après des mois de négociations, définit des mesures concrètes pour stabiliser la région :
- Désengagement immédiat des forces armées des zones de conflit
- Garanties de protection pour les civils et retour en toute sécurité des populations déplacées
- Mécanisme conjoint de coordination sécuritaire entre la RDC et le Rwanda (opérationnel dans les 30 jours)
- Comité de suivi supervisé par l’UA, les États-Unis et le Qatar pour lutter contre les violations
La ministre des Affaires étrangères de la RDC, Thérèse Kayikwamba Wagner, a souligné : « Ce ne sont pas que des mots sur le papier. Leur mise en œuvre exige justice, responsabilité et volonté politique. ». Bien que l’accord évite de mentionner explicitement le groupe rebelle M23, le Rwanda s’est engagé à lever progressivement les mesures défensives prévues par le plan d’action conjoint CONOPS existant.
Le rôle essentiel du Togo dans le processus de paix
En tant que médiateur désigné par l’Union africaine, le président togolais Faure Gnassingbé a mené les négociations préparatoires de cet accord de paix, notamment un sommet crucial en mai 2025 à Lomé avec d’anciens dirigeants africains comme Obasanjo (Nigéria), Kenyatta (Kenya) et Samba-Panza (RCA). Ces efforts ont jeté les bases de la percée de Washington.
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Le ministre togolais des Affaires étrangères Robert Dussey, présent lors de la signature, a réaffirmé l’engagement du Togo : « Nous sommes prêts à soutenir une paix durable dans la région des Grands Lacs. »
Cet accord de paix renforce la réputation grandissante du Togo en tant qu’arbitre neutre dans les conflits africains, après sa médiation au Mali, en Guinée et dans d’autres zones sensibles.