Le ministère de l’Intérieur a annoncé que la justice a été saisie pour demander la dissolution de plusieurs partis politiques, y compris le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) de l’ancien président Joseph Kabila.
Cette décision fait suite à la suspension du PPRD le 19 avril, à la suite du retour controversé de Kabila à Goma, une ville sous l’influence du groupe armé AFC/M23, que le gouvernement attribue au soutien rwandais.
En plus du PPRD, trois autres partis, dont l’ADCP, le CRP et le MLP, sont également visés par cette demande, le ministre de l’Intérieur accusant ces organisations d’être en complicité avec des groupes armés considérés comme des agresseurs.
Le PPRD a dénoncé cette action comme une manœuvre d’éradication politique, affirmant que la procédure n’est pas conforme à la légalité. Selon son secrétaire permanent adjoint, Ferdinand Kambere, la dissolution doit être demandée par un procureur et non par le ministre.
Il a également critiqué la présence policière au sein du siège du parti, la qualifiant d’illégale, et a demandé le retrait immédiat des forces de l’ordre. En somme, le PPRD considère ces actions comme une forme d’acharnement pouvant nuire à la stabilité politique du pays et à la liberté d’opposition.