L’ancien président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, qui a dirigé le pays de 2001 à 2019, a été condamné ce mardi 30 septembre 2025 à la peine de mort par la Haute Cour militaire de Kinshasa. Le verdict est tombé après plusieurs semaines de procès et près de quatre heures de lecture du jugement.
Absent du pays depuis plus de deux ans, l’ancien chef d’État a été jugé par contumace. Joseph Kabila était poursuivi pour crimes de guerre, trahison et organisation d’un mouvement insurrectionnel. L’accusation l’accuse d’avoir soutenu l’Alliance Fleuve Congo (AFC), branche politique du groupe armé M23, actif dans l’est du pays et soutenu par le Rwanda.
La Cour a retenu des éléments tels que des déclarations publiques de Kabila et de ses proches, ainsi que le témoignage d’un homme présenté comme proche du chef de l’AFC/M23. Initialement prévu le 12 septembre, le verdict avait été reporté pour permettre aux parties civiles de présenter de nouveaux témoins. Mais ceux-ci ne se sont pas présentés à la barre.
Du côté de son parti, le PPRD (Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie), ce jugement est rejeté. Ses cadres dénoncent « un procès politique » destiné à écarter définitivement l’ancien président de la scène nationale. Cette décision intervient alors que l’est de la RDC connaît une recrudescence des violences.
Depuis le début de l’année 2025, le M23 et les forces rwandaises ont pris le contrôle de Goma en janvier puis de Bukavu en février, aggravant une crise sécuritaire qui dure depuis trois décennies dans cette région riche en minerais.
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