Le Sénat de la République démocratique du Congo a voté majoritairement en faveur de la levée des immunités de l’ancien président Joseph Kabila, permettant ainsi à la justice militaire d’initier des poursuites à son encontre.
Ce vote a été marqué par 88 voix pour, trois abstentions et seulement cinq contre, suite à des accusations portées par le ministre de la Justice concernant une présumée complicité avec la rébellion de l’AFC/M23 dans l’est du pays, un contexte particulièrement tendu sur le plan sécuritaire.
Les réactions à cette décision ont été vives dans le paysage politique congolais. D’un côté, certains sénateurs de l’UDPS, tout en tenant à rappeler que Joseph Kabila reste présumé innocent, considèrent cette mesure comme un moment historique.
De l’autre, ses supporters du PPRD dénoncent cette action comme une « chasse aux sorcières », arguant que l’ancien président bénéficie d’un statut spécial en tant qu’ex-chef d’État.
Pour eux, il revient à la chambre du Congrès de décider de la possibilité de poursuites contre lui. Jusqu’à présent, Joseph Kabila n’a pas réagi publiquement à cette levée de son immunité.