Lomé Actu, 29 Août 2024- Après la mise en place récente d’une loi de programmation militaire assurant un financement durable pour le secteur de la Défense, l’accent se tourne vers l’élaboration d’une première loi de programmation destinée à la Police nationale.
Un atelier consacré à ce projet, qui ambitionne de structurer et d’améliorer le corps policier, s’est tenu en début de semaine, révélant ainsi des besoins significatifs dans ce domaine. Cette réforme vise à couvrir la période de 2025 à 2029 et se présente comme l’une des initiatives majeures du nouveau quinquennat de Félix Tshisekedi, sous la direction de la Première ministre Judith Suminwa.
L’un des enjeux centraux de cette réforme est le déficit d’effectifs au sein de la police, qui devrait compter environ 215 000 agents pour une population de près de 80 millions d’habitants, selon les normes. Ainsi, le pays, avec environ 150 000 policiers, témoigne d’un manque manifeste. Pour y remédier, le projet de loi prévoit le recrutement de 15 000 nouveaux policiers par an. En outre, il aborde la problématique de la répartition des forces de police, qui est inégale sur le territoire.
Par exemple, la province de la Tshuapa, avec 1,6 million d’habitants, ne dispose que de 775 policiers, contrastant avec les 40 000 agents à Kinshasa pour 12 millions d’habitants. Le plan incluant également des solutions logistiques, se concentre sur l’acquisition d’équipements modernes pour améliorer l’efficacité des opérations policières.
