Le général-major Nyitetessya Nzambe Dieu Gentil Alengbia, figure majeure des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et commandant de la 34e région militaire, est décédé le 16 avril 2025 au camp Tshatshi à Kinshasa alors qu’il était en détention et jugé pour son rôle présumé dans la défaite de l’armée à Goma face aux rebelles du M23 en janvier dernier.
Son procès, suivi avec attention par la population congolaise, le mettait en cause pour fuite devant l’ennemi et manquement à ses devoirs militaires. Selon son avocat, le général aurait été victime d’un malaise et son transfert tardif à l’hôpital a entraîné sa mort.
Ce décès soulève de nombreuses interrogations sur les conditions de détention des officiers de haut rang poursuivis dans cette affaire, même si les poursuites continuent pour les quatre autres militaires également inculpés pour l’abandon de poste et les failles dans la défense de Goma.
Au-delà de l’aspect judiciaire, cette affaire revêt une forte dimension politique et symbolique. La prise de Goma, événement marquant survenu en janvier 2025, est perçue comme un sérieux revers pour l’État congolais et le président Félix Tshisekedi, qui avait promis de rétablir l’autorité nationale sur tout le territoire.
Le procès des officiers visait à restaurer la confiance dans l’armée et dans les institutions, en pointant les responsabilités des hauts gradés face aux défaillances militaires. La mort du général Alengbia pourrait néanmoins compromettre ce processus et alimenter les inquiétudes.
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Des ONG de défense des droits humains exigent une enquête indépendante sur les circonstances de sa disparition et sur le traitement réservé aux détenus, redoutant que les responsables véritables ne soient jamais véritablement sanctionnés.