RDC : Ce qu’il faut savoir sur Marcel Malanga, le fils du cerveau du coup d’Etat raté

L’arrestation à Kinshasa de Marcel Malanga, 21 ans, pour sa participation présumée à une tentative de coup d’État aux côtés de son père, Christian Malanga, est au bout de toutes les lèvres. cette opération déjouée de justesse a mis en lumière une jeune vie entachée de contradictions.

Alors que sa mère, Britney Sawyer, clame son innocence et dénonce sa manipulation par son père, un examen plus approfondi de l’éducation de Marcel et de sa présence sur les médias sociaux révèle une réalité complexe.

Marcel Malanga a eu une enfance marquée par des ambitions militaires

Dès son plus jeune âge, la vie de Marcel a été profondément influencée par les convictions et les actions de son père, ancien soldat congolais. Des vidéos datant de 2016 montrent un jeune Marcel s’entraînant au tir sous la direction de son père. Ces séances d’entraînements laissaient présager une éducation orientée vers la lutte armée et la rébellion.

Un athlète prometteur aux intérêts contrastés

Avant de s’engager sur cette voie périlleuse, Marcel Malanga semblait mener une vie ordinaire dans l’Utah. Diplômé de la Copper Hills High School et joueur de football prometteur avec les Utah Islanders, ses activités sportives contrastaient fortement avec sa présence en ligne. Les profils de Marcel sur les réseaux sociaux, où il se faisait appeler « WARCEL », étaient remplis de philosophies guerrières, de photos d’armes d’assaut et d’expressions de richesse et de rébellion.

Tout en excellant dans les sports et en semblant mener une enfance américaine typique, les messages de Marcel révèlent un engagement inébranlable à l’égard des idéaux de son père. Des messages tels que «  Honoré de t’avoir comme père terrestre. J’ai hâte de changer le monde avec toi. » et des légendes telles que “WARBABY” et “Train2k!ll” laissent entrevoir un jeune homme déchiré entre deux mondes : celui des promesses athlétiques et celui de l’ambition militaire.

L’angoisse et la défense de sa mère après le coup d’Etat

L’attaque menée par Christian et Marcel Malanga, accompagnés d’une vingtaine d’hommes, dont quelques Américains, visait à renverser le gouvernement de Félix Tshisekedi. L’opération, marquée par des échanges de tirs nourris dans plusieurs quartiers de Kinshasa, s’est soldée par un échec retentissant, entraînant la mort de Christian Malanga et la capture de Marcel.

Après l’échec de la tentative de coup d’État, la mère de Marcel, Britney Sawyer, s’est rendue sur les réseaux sociaux pour exprimer sa douleur et défendre la manipulation présumée de son fils par son père. « C’était un garçon innocent entraîné par son père. Je suis tellement fatiguée de voir toutes ces vidéos qui circulent partout et qui me sont envoyées. Dieu s’occupera de vous ! Le karma est une salope« , a-t-elle écrit.

Athlète prometteur pris dans le collimateur des ambitions rebelles de son père, la vie de Marcel Malanga est aujourd’hui en suspens.

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