Togo : Que dit la loi sur l’avortement ?

Au Togo, l’avortement reste strictement réglementé par l’article 829 du Code pénal, qui interdit l’interruption volontaire de grossesse (IVG), sauf dans trois circonstances spécifiques. Si cette loi vise à protéger la vie, elle suscite également un débat permanent sur la santé et les droits des femmes.

Quand l’avortement est-il autorisé au Togo ?

La loi n’autorise l’interruption volontaire de grossesse que dans les cas suivants :

  1. Risque pour la vie ou la santé – Si la poursuite de la grossesse met en danger la vie ou la santé de la femme.
  2. Viol ou inceste – Si la grossesse résulte de violences sexuelles.
  3. Affection fœtale grave – Si un médecin confirme une forte probabilité d’une anomalie congénitale grave.
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Sévères peines pour les avortements illégaux

L’article 830 prévoit des sanctions sévères :

  • 6 mois à 2 ans de prison
  • Amendes de 500 000 à 2 000 000 de francs CFA

Ces sanctions s’appliquent à :
La femme enceinte
Le père (s’il est impliqué)
Toute personne aidant (médecins, fournisseurs de substances abortives)

Une loi controversée aux conséquences réelles

Malgré les restrictions, les avortements à risque persistent, contribuant à la mortalité maternelle (les données de l’OMS montrent des taux élevés en Afrique). Les militants affirment que la criminalisation pousse les femmes à recourir à des méthodes dangereuses et la supervision médicale pourrait sauver des vies sans encourager l’avortement

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Le Togo est confronté à un équilibre délicat : maintenir les protections juridiques pour les enfants à naître, lutter contre les risques pour la santé publique liés aux procédures clandestines et envisager des réformes qui privilégient la sécurité des femmes.