Quelles sont les chances de qualification du Togo pour la Coupe du monde 2026 ? Après six journées des éliminatoires africains du mondial 2026, le Togo traverse une période difficile.
Quatrième du groupe B avec seulement 4 points au compteur, les Éperviers n’ont toujours pas goûté à la victoire dans cette campagne qualificative. Malgré une défense relativement solide orchestrée par le capitaine Djené Dakonam, l’équipe de Nibombé Daré peine à concrétiser ses occasions et voit ses rivaux creuser l’écart. Avec quatre rencontres restantes, le chemin vers le Mondial américano-mexicano-canadien relève désormais de l’exploit, mais pour certains fervents fans des Éperviers du Togo, tout est possible si Nibombé Daré mise sur tous les jeunes espoirs du football.
Un départ raté qui hypothèque les chances de qualification du Togo pour la Coupe du monde 2026
Le bilan togolais après la moitié du parcours qualificatif fait froid dans le dos : zéro victoire, quatre nuls et deux défaites pour un maigre total de 4 points. Cette performance place les Éperviers loin derrière les leaders du groupe B, où la hiérarchie s’est rapidement établie.
La RD Congo domine les débats avec 13 points, affichant une régularité impressionnante avec quatre victoires, un nul et une seule défaite. Les Léopards, qui peuvent s’appuyer sur des joueurs évoluant dans de grands championnats européens comme Aaron Wan-Bissaka (Manchester United), ont trouvé le bon équilibre entre solidité défensive et efficacité offensive.
Le Sénégal et le Soudan complètent le podium avec 12 points chacun. Les Lions de la Teranga, champions d’Afrique en titre, possèdent un effectif de classe mondiale avec Sadio Mané, Kalidou Koulibaly et Édouard Mendy. Quant au Soudan, véritable surprise de ce groupe, il réalise un parcours remarquable en restant invaincu malgré un effectif moins étoffé.
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Cette situation laisse peu d’espoir au Togo, qui accuse un retard de 8 à 9 points sur les places qualificatives de la Coupe du monde 2026. Dans un format où seul le premier de chaque groupe se qualifie directement et où quatre places de barragistes sont distribuées aux meilleurs deuxièmes, les Éperviers partent avec un handicap quasi-insurmontable.

Le problème chronique de l’efficacité offensive des Éperviers du Togo
L’analyse des statistiques révèle le principal problème togolais : une attaque en panne sèche. Avec seulement 4 buts inscrits en six rencontres, les Éperviers affichent la production offensive la plus faible du groupe, ex æquo avec la lanterne rouge mauritanienne.
Kevin Denkey, l’attaquant vedette évoluant au FC Cincinnati en MLS, peine à porter l’animation offensive. Malgré son statut de meilleur buteur de la sélection, il n’arrive pas à concrétiser les rares occasions créées par ses coéquipiers. Cette stérilité offensive contraste avec les performances de la RD Congo (7 buts) ou du Sénégal (8 buts), qui profitent de la moindre opportunité.
Le milieu de terrain, organisé autour d’Alaixys Romao et Karim Dermane, manque également de créativité. Les jeunes pousses comme Jules Aziamale et Dikeni Salifou apportent de la fougue mais leur inexpérience au niveau international se ressent dans les moments décisifs.
À l’inverse, la défense togolaise mérite des éloges. Avec seulement 7 buts encaissés, elle se classe parmi les meilleures du groupe. La charnière centrale formée par Djené Dakonam (Getafe), Mawouna Amevor (FC Volendam) et Kennedy Boateng (Dinamo Bucarest) apporte une solidité rassurante qui permet aux Éperviers de rester dans tous les matches.

Quatre finales pour un miracle footballistique
Le calendrier des quatre dernières journées dessine un parcours du combattant pour les Éperviers. Ils devront d’abord se déplacer en Mauritanie, une équipe certes faible mais capable de créer la surprise à domicile. Ce match représente une occasion en or de décrocher enfin cette première victoire tant attendue.
Suivra la réception du Soudan à Lomé, un rendez-vous capital face à un concurrent direct pour les places qualificatives. Les Soudanais, toujours invaincus dans cette campagne, ne se déplaceront pas au Togo pour faire du tourisme. Cette rencontre pourrait définitivement sceller le sort des ambitions togolaises.
Le programme se corsera avec la venue de la RD Congo au stade de Kégué. Affronter le leader du groupe représente un défi majeur, d’autant que les Congolais n’ont perdu qu’une seule fois depuis le début des éliminatoires. Un exploit serait nécessaire pour espérer prendre des points contre cette équipe solide et expérimentée.
Enfin, la campagne se terminera par un périlleux déplacement au Soudan du Sud. Si cette équipe paraît la plus faible du groupe sur le papier, elle reste dangereuse à domicile et capable de surprendre une formation togolaise sous pression.
Pour espérer accrocher une place de barragiste, le Togo devrait idéalement remporter au moins trois de ces quatre rencontres. Un scénario qui paraît utopique au regard des performances actuelles, mais que les mathématiques autorisent encore.

L’analyse des probabilités de qualification du Togo pour la Coupe du monde 2026
Les experts s’accordent sur le caractère quasi-impossible de la mission togolaise. Plusieurs scénarios peuvent être envisagés selon les résultats des quatre derniers matches.
Le scénario le plus réaliste verrait le Togo glaner 2 à 3 victoires pour un total de 10 à 13 points. Même avec ce bilan honorable, les chances de figurer parmi les quatre meilleurs deuxièmes des neuf groupes africains restent minces. La concurrence s’annonce féroce entre les équipes classées deuxièmes, et 13 points pourraient ne pas suffire.
Le scénario optimiste supposerait un carton plein avec quatre victoires sur quatre, portant le total togolais à 16 points. Cette performance exceptionnelle garantirait presque certainement une place en barrages, mais nécessiterait de battre la RD Congo, exploit qui semble hors de portée de l’équipe actuelle.
Le scénario réaliste le plus probable conduirait à une élimination avec 7 à 9 points au final. Les Éperviers pourraient battre la Mauritanie et le Soudan du Sud, faire nul contre le Soudan et s’incliner face à la RD Congo. Ce bilan de 9 points serait insuffisant pour espérer une qualification.
Une génération d’Éperviers en transition face aux géants africains
L’équipe togolaise actuelle illustre parfaitement les défis d’une nation en transition footballistique. Nibombé Daré a fait le choix d’un mélange entre anciens cadres et jeunes espoirs, une stratégie payante sur le long terme mais qui révèle ses limites au plus haut niveau.
Les vétérans comme Alaixys Romao (37 ans) et Djené Dakonam apportent leur expérience mais accusent le poids des ans. Les jeunes talents prometteurs manquent encore de maturité pour faire la différence dans les moments cruciaux. Cette situation contraste avec l’époque dorée d’Emmanuel Adebayor, où le Togo pouvait compter sur plusieurs joueurs évoluant dans les grands championnats européens.
Face aux stars sénégalaises de Liverpool, Chelsea ou Naples, ou aux internationaux congolais de Manchester United et autres clubs prestigieux, l’effectif togolais souffre d’un déficit de niveau évident. Cette réalité se traduit par une incapacité à rivaliser dans les duels individuels et les phases décisives des rencontres.
Le travail de formation entrepris ces dernières années commence néanmoins à porter ses fruits. L’intégration de joueurs issus du championnat local témoigne d’une volonté de développement du football togolais, même si les résultats ne sont pas encore au rendez-vous au niveau continental.

L’espoir d’un sursaut héroïque
Malgré un contexte défavorable, le football réserve parfois des surprises extraordinaires. L’histoire du sport regorge d’équipes ayant renversé des situations compromises pour créer l’exploit. Le Togo peut s’inspirer de ces exemples pour puiser la motivation nécessaire à un hypothétique sursaut.
La clé du succès résiderait dans la résolution du problème offensif. Kevin Denkey et ses partenaires d’attaque doivent retrouver le chemin des filets pour transformer les performances défensives en résultats positifs. L’apport des milieux relayeurs comme Karim Dermane pourrait s’avérer décisif dans la création d’occasions franches.
L’avantage du terrain pour trois des quatre derniers matches constitue également un atout non négligeable. Le public togolais, réputé pour son soutien indéfectible aux Éperviers, pourrait jouer un rôle de douzième homme dans les moments cruciaux.
Cependant, la réalité statistique reste implacable. Aucune équipe africaine n’a réussi à se qualifier pour une Coupe du Monde après un début de campagne aussi laborieux. Cette donnée historique pèse lourdement sur les chances togolaises et rappelle l’ampleur du défi à relever.
Vers une reconstruction nécessaire des Éperviers du Togo

Au-delà de cette campagne qualificative probablement compromise, c’est tout l’avenir du football togolais qui se dessine. L’échec programmé de ces éliminatoires doit servir de leçon pour entamer une reconstruction profonde de la sélection nationale.
Le travail de Nibombé Daré, malgré des résultats décevants, pose les bases d’un projet à long terme. L’intégration progressive de jeunes talents et la structuration du jeu autour d’une défense solide constituent des fondations encourageantes pour l’avenir.
La formation des jeunes joueurs et le développement des infrastructures locales devront constituer les priorités des prochaines années. Seul un travail de fond permettra au Togo de retrouver le niveau qui était le sien lors de sa qualification historique pour l’Allemagne 2006.
En attendant, les quatre derniers matches de ces éliminatoires serviront de test grandeur nature pour évaluer les progrès accomplis et identifier les axes d’amélioration. Même sans qualification, ces rencontres revêtiront une importance capitale dans la perspective des futures échéances continentales et mondiales.
Les supporters togolais, habitués aux désillusions mais toujours fidèles, espèrent encore le miracle. Dans le football, tant que les mathématiques l’autorisent, l’espoir demeure. Même si les probabilités frôlent le zéro, les Éperviers du Togo ont encore quatre occasions de prouver que le sport peut transcender les statistiques et offrir des moments de grâce inattendus.