Au cours du procès concernant le présumé financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, Brice Hortefeux a exprimé ses préoccupations concernant ses interactions lors d’un voyage en Libye en décembre 2005.
Il a rencontré Abdallah Senoussi, le chef des services de renseignement libyens et beau-frère de Mouammar Kadhafi, une rencontre jugée suspecte par l’accusation, qui l’associe à des négociations sur les millions de dollars libyens en jeu.
Hortefeux a soutenu que sa visite, que beaucoup considéraient comme dénuée de sens étant donné son rôle, n’était qu’une « petite touche » politique visant à faciliter les relations entre la Libye et l’Occident. Il a qualifié cette rencontre de « piège », affirmant qu’il n’était pas informé du passé judiciaire de Senoussi au moment de la rencontre.
Hortefeux a également rejeté les allégations selon lesquelles il aurait transmis des informations liées à des financements pour la campagne de Sarkozy, qualifiant ces accusations de « fable » et de « élucubration ». En réponse aux interrogations de la justice, il a insisté sur le fait que ses échanges avec Senoussi n’avaient porté que sur des sujets de migration, minimum en rapport avec son rôle.
Le procureur a indiqué que des preuves concrètes seront présentées ultérieurement, notamment en ce qui concerne les virements suspects réalisés par Senoussi après la visite de Hortefeux, impliquant potentiellement une implication beaucoup plus sérieuse dans ce dossier de financement.
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