Après plus d’un mois et demi de témoignages et d’auditions, le procès fédéral de Sean « Diddy » Combs arrive à son terme.
Le lundi 30 juin, les douze membres du jury de la cour fédérale de Manhattan ont entamés leurs délibérations pour décider du sort de la star du hip-hop, accusée de racket, trafic sexuel et transport de personnes à des fins de prostitution.
Lors de leur ultime intervention, les avocats du producteur ont demandé l’acquittement pur et simple de leur client. Ils ont décrit un homme « ambitieux et généreux », un entrepreneur noir ayant bâti son succès à la force du poignet.
Pour son avocat Marc Agnifilo, les faits rapportés ont été « largement déformés » et manquent de fondements juridiques solides. Il insiste sur le consentement des victimes présumées, évoquant même des gestes altruistes de Diddy, comme le paiement du loyer d’une accusatrice.
L’accusation, représentée par la procureure Christy Slavik, peint un tout autre portrait. Elle affirme que Combs aurait mis en place une véritable organisation criminelle, profitant de son statut et de son influence pour commettre des délits graves.
En s’appuyant sur le RICO Act, elle veut faire condamner Diddy non seulement pour ses actes personnels, mais également pour sa participation présumée à un réseau plus large d’activités illégales.
Slavik a rappelé au jury que « non » n’a jamais semblé être une réponse acceptable pour Diddy, insistant sur un mode opératoire où le consentement des victimes était inexistant ou manipulé.
En s’adressant une dernière fois aux jurés, Agnifilo a lancé un appel fort : « Il faut du courage pour acquitter quelqu’un, mais c’est ce que la justice exige ici ».
Le jury, après avoir été renvoyé pour le week-end, doit désormais étudier l’ensemble des éléments du dossier. Un verdict pourrait être rendu dans les heures ou les jours à venir, dans une affaire qui pourrait marquer un tournant dans la carrière et la vie de Sean Combs.
