La réduction du prix des passeports au Ghana est une décision qui a fait grand bruit en Afrique de l’Ouest. En effet, le gouvernement ghanéen a considérablement réduit le coût d’obtention de ce document.
Le nouveau prix, annoncé par le ministre ghanéen des Affaires étrangères, Sam Okudzeto Ablakwa, s’élève désormais à 350 GHS (environ 18 000 francs CFA), soit une baisse significative de 30 % par rapport au tarif précédent de 500 GHS (environ 25 500 francs CFA). Le ministre a déclaré cette mesure applicable immédiatement.
Le Togo double désormais le prix de son voisin occidental
Cette réduction stratégique a instantanément repositionné le passeport ghanéen parmi les plus abordables de la région, mettant en évidence les tarifs pratiqués par ses voisins. Pour les citoyens togolais, le contraste est particulièrement frappant. Alors que les Ghanéens paient désormais 18 000 francs CFA pour leur passeport, le prix standard au Togo reste fixé à 30 000 francs CFA, soit près du double. Cet écart de prix alimente les débats sur l’accessibilité de ce document de voyage essentiel pour les citoyens ordinaires.
Un regard plus large sur le coût des passeports en Afrique de l’Ouest
La comparaison s’étend au-delà de la frontière entre le Ghana et le Togo, révélant une grande disparité de prix dans la région. Au nord, les citoyens du Burkina Faso doivent débourser la somme plus importante de 50 000 francs CFA pour leur passeport. En Côte d’Ivoire, le prix est quant à lui fixé à 40 000 francs CFA.
Cette nouvelle grille tarifaire confère clairement un avantage concurrentiel au Ghana, qui pourrait devenir une référence régionale en matière de services aux citoyens abordables et accessibles.
Les analystes estiment que cette décision n’est pas uniquement administrative, mais qu’elle est également stratégiquement liée à la fierté nationale et à un événement international majeur. La qualification du Ghana pour la Coupe du Monde de la FIFA 2026, organisée par les États-Unis, le Canada et le Mexique, constitue un puissant moteur.
Le gouvernement, sous la présidence de John Dramani Mahama, est largement perçu comme encourageant le tourisme de masse en réduisant les obstacles financiers pour les supporters souhaitant soutenir les Black Stars sur la scène internationale.