L’experte des Nations Unies sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, Mary Lawlor, a tiré la sonnette d’alarme concernant la santé dégradante du militant politique togolais Abdoul Aziz Goma. Dans une déclaration rendue publique ce lundi 24 novembre, la Rapporteuse Spéciale a exprimé une vive inquiétude après avoir appris l’hospitalisation du détenu.
« Très inquiète d’apprendre que le défenseur des droits de l’homme Abdoul Aziz Goma a été hospitalisé au Togo. Il est en grève de la faim depuis le 8 novembre, avec 36 autres personnes, pour protester contre les conditions carcérales et la détention injuste. Son poids est tombé à 50kg. Je reste extrêmement préoccupée par son état de santé, » a-t-elle déclaré.
Une grève de la faim pour dénoncer les conditions carcérales
La grève de la faim d’Abdoul Aziz Goma s’inscrit dans un mouvement de protestation plus large au sein des prisons togolaises. Plusieurs détenus, que la société civile présente comme des prisonniers politiques, ont entamé des actions similaires ces dernières semaines. Ils dénoncent des conditions de détention qu’ils jugent difficiles et l’absence de justification à leur maintien en prison.
Détenu depuis décembre 2018, Goma est devenu une figure centrale pour les défenseurs internationaux des droits de l’homme. Sa grève de la faim, signalée dès le mois d’août, a provoqué des réactions internationales, notamment du Parlement européen, qui a adopté une résolution le 11 septembre 2025 pour condamner ce qu’il a qualifié de détention arbitraire.
