Crise à la prison de Lomé : 27 détenus entament une grève de la faim illimitée

Crise à la prison de Lomé : 27 détenus entament une grève de la faim illimitée

Dans une escalade dramatique de leur revendication de liberté, 27 détenus politiques de la prison de Lomé ont entamé une grève de la faim illimitée. Cette action, menée par un détenu reconnu par l’ONU, vise à protester contre ce qu’ils qualifient d’emprisonnement injuste, de torture et de déni persistant de justice de la part des autorités togolaises.

Togo Rights and Freedom Network-UK rapporte de cette situation grave se déroule à l’intérieur de la prison civile de Lomé. Depuis le samedi 8 novembre 2025, Goma Abdoul Aziz, citoyen irlando-togolais, et Koumayi Grâce, sage-femme et militante des droits humains, ont entamé une grève de la faim. Ils ont depuis été rejoints par 25 autres détenus politiques.

Lire aussi  Vente aux enchères au port de Lomé : 58 conteneurs de marchandises mis en vente par l'OTR

Une protestation à la prison de Lomé née de l’impasse et du silence

Les grévistes de la faim dénoncent une longue série d’impasses juridiques et d’appels internationaux restés sans réponse. Goma Abdoul Aziz, détenu depuis décembre 2018, a vu sa détention qualifiée d’arbitraire par un groupe de travail des Nations Unies. Malgré la grave détérioration de son état de santé et une résolution du Parlement européen de septembre 2025 exigeant sa libération inconditionnelle, les autorités togolaises n’auraient pris aucune mesure. Les détenus dénoncent la détention arbitraire, la torture et les procès inéquitables, affirmant que cette résistance pacifique est leur dernier recours.

Lire aussi  Togo : ASKY lance la construction du premier simulateur de vol Boeing 737 d'Afrique de l'Ouest

Un appel urgent à la communauté internationale

Le « Togo Rights and Freedom Network-UK », qui soutient les grévistes, a lancé un appel international urgent. Il appelle :

  • Le gouvernement togolais à mettre fin à la « détention arbitraire et aux mauvais traitements« .
  • La Cour de justice de la CEDEAO à garantir l’exécution de ses décisions et à assurer des procès équitables.

L’Union européenne, l’Irlande et les ambassades partenaires sont appelées à fournir une protection consulaire et humanitaire immédiate. Les organisations internationales de défense des droits humains sont priées de mobiliser leurs mécanismes d’alerte d’urgence.

Lire aussi  Alerte cybersécurité au Togo : un groupe de pirates cible le secteur bancaire

Depuis son lit d’hôpital, Goma Abdoul Aziz a déclaré : « Nous entamons cette grève de la faim non pas par désespoir, mais par conviction. Quand la justice se tait, nos corps deviennent notre dernier cri. Nous exigeons notre liberté et celle de tous les prisonniers politiques au Togo sans exception. »

L’état de santé des grévistes est suivi de près, et les organisations de défense des droits humains promettent des mises à jour quotidiennes à mesure que la situation critique évolue.

Rejoins notre chaîne WhatsApp
Yas Togo