Depuis sa cellule de la prison de Lomé, une voix déterminée se prépare à un ultime acte de protestation. Abdoul-Aziz Goma, défenseur des droits humains irlando-togolais, a annoncé qu’il reprendrait sa grève de la faim le 5 novembre 2025. Il met sa vie en jeu pour exiger la libération de ceux qu’il appelle les prisonniers politiques togolais.
Dans une déclaration poignante publiée depuis la prison civile, Goma a affirmé que son bien-être personnel passait désormais après la quête de justice. « Je jeûne pour ceux qu’on réduit au silence, pour les familles détruites, pour les voix étouffées. Ma vie ne m’appartient plus : elle appartient à la vérité et à la justice », a-t-il annoncé.
Son message dresse un tableau sombre de la situation des droits humains au Togo, évoquant des allégations d’arrestations arbitraires, de torture, de disparitions forcées et de décès en détention qui, selon lui, restent impunies.
Rejet du verdict et amplification d’un appel européen
Le militant, condamné en février 2025 pour des chefs d’accusation incluant complot contre l’État et trouble à l’ordre public, continue de contester avec véhémence la légitimité de son procès. Il affirme que, tout au long de la procédure judiciaire, il n’a jamais été confronté à la moindre « preuve matérielle ni à aucun témoin crédible » pour étayer les graves accusations portées contre lui.
Sa grève de la faim ne vise pas uniquement sa propre libération, mais est stratégiquement menée pour amplifier la portée de la résolution du Parlement européen du 10 septembre 2025, qui appelle à la libération immédiate des prisonniers politiques au Togo et à la fin de la persécution des militants.
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Appel urgent à une intervention internationale
Face au grave risque d’une grève de la faim, Abdoul-Aziz Goma a lancé un appel direct et public à la communauté internationale pour obtenir sa protection et une action concrète. Il s’adresse plus particulièrement à l’Union européenne, aux ambassades de France, d’Allemagne et des États-Unis, ainsi qu’aux organisations multinationales telles que les Nations Unies, la CEDEAO et l’Union africaine, afin qu’elles exercent une pression diplomatique et politique maximale sur le gouvernement togolais.
Ses revendications dépassent le cadre de son cas personnel : il exige une enquête internationale indépendante sur les allégations de torture et de décès dans les centres de détention togolais, ainsi que la mise en œuvre de sanctions ciblées contre les responsables identifiés.
 
								 
				









