À moins de deux semaines de l’élection présidentielle ivoirienne du 25 octobre, le climat politique s’intensifie considérablement.
Les deux principales formations d’opposition, le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de Tidjane Thiam et le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo, ont conjointement annoncé, le 12 octobre, une mobilisation populaire « tous les jours » jusqu’à l’ouverture d’un dialogue politique.
Cette intensification de la protestation fait suite à la dispersion par les forces de l’ordre d’une marche à Abidjan la veille, entraînant 237 interpellations. L’opposition dénonce une « répression sauvage » tout en appelant ses partisans à la non-violence, déterminée à poursuivre ses actions pour « la démocratie, la justice et la paix ».
La tension est palpable depuis la validation par le Conseil constitutionnel de la candidature du président sortant Alassane Ouattara pour un quatrième mandat, une décision jugée inconstitutionnelle par l’opposition. Parallèlement, les candidatures de Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam ont été rejetées pour des motifs judiciaires.
Les signes de cette escalade incluent un important dispositif policier observé devant la résidence de l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan (dont la candidature a aussi été invalidée) et une tentative d’interpellation de Noël Akossi Bendjo, vice-président du PDCI.
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Pulchérie Gbalet, figure de la société civile, a quant à elle lancé un appel à « bloquer le pays » et à suspendre la campagne électorale tant qu’un dialogue politique ne sera pas engagé. La campagne, ouverte vendredi, voit cinq candidats s’affronter, dont quatre issus de l’opposition face au président sortant.