L’opposition ivoirienne traverse une crise majeure avec l’exclusion définitive de plusieurs de ses figures.
Tidjane Thiam, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), a été radié de la liste électorale par la Commission électorale indépendante (CEI), en application d’une décision judiciaire confirmant qu’il n’était pas éligible au moment de son inscription en 2022.
Cette décision découle de la Constitution qui stipule que seuls les Ivoiriens peuvent se présenter aux élections, et Thiam avait acquis la nationalité française en 1987, en perdant sa nationalité ivoirienne. Après avoir récupéré son statut d’Ivoirien en mars 2025, il se heurte à la décision de la justice qui, en avril, a affirmé qu’il était inéligible au moment de son enrôlement.
D’autres poids lourds de l’opposition, tels que l’ancien président Laurent Gbagbo, l’ex-Premier ministre Guillaume Soro et Charles Blé Goudé, font également face à la même sanction, suite à leurs condamnations par les tribunaux ivoiriens.
Tidjane Thiam, actuellement en Europe, a remis en question cette exclusion, dénonçant ce qu’il qualifie de dérive démocratique en Côte d’Ivoire. Il a annoncé son intention de saisir le Comité des droits de l’homme des Nations unies pour contester cette décision, affirmant que celle-ci porte atteinte à ses droits civils et politiques.