Le président Alassane Ouattara a confirmé sa volonté de briguer un quatrième mandat à la tête du pays. Attendant le dernier jour fixé par la Commission électorale indépendante (CEI), il a déposé officiellement son dossier de candidature, entouré d’une forte délégation de cadres et de militants du RHDP.
L’événement s’est transformé en véritable démonstration de force politique. Des milliers de partisans, rassemblés aux abords de la CEI, ont accueilli le président avec ferveur, affichant un soutien massif à sa candidature. Comme les autres prétendants, le chef de l’État a suivi la procédure prévue, obtenant un récépissé provisoire de dépôt en attendant l’examen définitif de son dossier par la commission.
Si ses partisans saluent sa décision, l’opposition dénonce une violation de la Constitution. Pour ses adversaires politiques, un quatrième mandat serait anticonstitutionnel. Ils demandent le retrait de sa candidature et la réintégration des leaders radiés de la liste électorale.
Parmi ces figures, Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, bien que déclarés inéligibles, ont tout de même déposé leurs dossiers. Leur sort, comme celui de Ouattara, dépend désormais du Conseil constitutionnel, seul habilité à trancher sur la validité des candidatures.
Après un troisième mandat obtenu dans un climat de tensions, la candidature d’Alassane Ouattara pour un quatrième mandat relance le débat politique en Côte d’Ivoire. La décision du Conseil constitutionnel sera déterminante pour la suite du processus électoral et pourrait redessiner le paysage politique du pays.