Alassane Ouattara a été réélu à la présidence de la Côte d’Ivoire, entamant ainsi son quatrième mandat, après une campagne qui a manqué de suspense et d’opposition significative.
Toutefois, le taux d’abstention, frôlant les 50 % des électeurs inscrits, constitue un signal d’alarme pour le président. Les résultats définitifs de l’élection n’étaient pas encore annoncés lundi après-midi à Abidjan, mais les premières estimations indiquent une victoire écrasante pour Ouattara dès le premier tour.
L’opposition, affaiblie et divisée, n’a pas réussi à se rassembler autour de figures emblématiques comme Tidjane Thiam ou Laurent Gbagbo, dont les candidatures ont été rejetées par le Conseil constitutionnel. Ces derniers ont dénoncé un scrutin dénué de « légitimité » et appelé à de nouvelles élections.
Le parti au pouvoir, le RHDP, a dominé la campagne, et l’absence d’enjeux clairs a découragé presque la moitié des Ivoiriens de se rendre aux urnes. « Si l’opposition avait su s’unir, nous aurions pu espérer un second tour », a déploré Valentina, une électrice parmi les rares à voter dans un bastion de l’opposition à Abidjan.
Un important dispositif policier et militaire a été déployé dans la capitale économique tout au long du scrutin. Les bureaux de vote ont enregistré une participation d’environ 15 % à la fin de la journée, tandis que les établissements scolaires réquisitionnés sont restés majoritairement vides.
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Malgré des craintes de violences électorales dans un pays souvent secoué par des tensions politiques, le scrutin s’est déroulé relativement calmement. Un rapport des forces de l’ordre a signalé quelques incidents dans 2 % des bureaux de vote, principalement dans le sud et l’ouest du pays. De son côté, l’opposition a fait état d’au moins sept décès le jour de l’élection.
Avec ce nouveau mandat, Ouattara devra rapidement s’attaquer à la redistribution des richesses économiques que beaucoup d’Ivoiriens estiment inaccessibles, en particulier les jeunes. Il a également promis d’investir dans les secteurs minier et pétrolier pour continuer à propulser l’économie ivoirienne vers l’avant.








