Le leader de l’opposition camerounaise, Maurice Kamto, a officiellement annoncé sa volonté de briguer la magistrature suprême en déposant vendredi 18 juillet 2025 son dossier de candidature auprès d’Elections Cameroon (Elecam) à Yaoundé.
Ce geste marque son retour dans l’arène politique, cette fois sous la bannière du MANIDEM (Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie), une formation panafricaniste d’opposition.
Une candidature contestée dans le camp présidentiel
Bien que son ambition de succéder à Paul Biya, au pouvoir depuis plus de quarante ans, soit claire, la recevabilité de sa candidature pourrait être remise en question. Des membres du parti au pouvoir évoquent une irrégularité liée à sa démission du MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun), dont il fut président jusqu’à récemment.
Selon certaines sources proches du pouvoir, la procédure de démission n’aurait pas respecté les formalités requises. Le gouverneur compétent aurait-il été officiellement notifié ? La question divise, et pourrait peser dans l’examen de sa candidature par Elecam.
Paul Biya également en lice pour un 8ᵉ mandat
Pendant ce temps, Paul Biya, 92 ans, a également présenté sa candidature pour un huitième mandat consécutif. C’est Jean Nkuété, secrétaire général du Comité central du RDPC, qui a déposé le dossier du président sortant le 17 juillet.
Au total, au moins dix candidatures ont déjà été enregistrées pour le scrutin prévu le 12 octobre 2025. Le dépôt des dossiers reste ouvert jusqu’au 21 juillet, date limite fixée par Elecam.
L’affrontement annoncé entre Maurice Kamto et Paul Biya pourrait bien relancer le débat sur l’alternance politique au Cameroun, un pays dirigé sans interruption par le même homme depuis 1982.