Le 9ᵉ Congrès panafricain a été l’occasion d’une rencontre bilatérale de haut niveau. Le Président de la République, Jean-Lucien Savi de Tové, a reçu en audience ce mardi 9 décembre la Vice-Présidente de Colombie, Francia Márquez, en visite à Lomé où son pays est l’invité d’honneur du congrès.
Des échanges sur la coopération et les valeurs panafricaines
Les discussions entre les deux personnalités ont porté sur le renforcement de la coopération bilatérale entre le Togo et la Colombie. Elles ont également abordé les ambitions partagées en matière de panafricanisme, un thème au cœur du congrès, fondé sur les principes de souveraineté, d’unité et d’innovation. La rencontre a aussi permis d’évoquer plusieurs sujets liés aux domaines de l’économie et de l’éducation.
Cette audience consacre le rôle diplomatique du chef de l’État togolais en marge d’un événement international majeur organisé sur le sol national. La Colombie, en tant que pays invité d’honneur, entretient avec l’Afrique et la diaspora afro-descendante des liens historiques et culturels profonds, que ce congrès vise à renforcer.
En séjour à Lomé dans le cadre des travaux du neuvième Congrès panafricain, la Vice-Présidente de la République de Colombie, Madame Francia Márquez, a rendu ce 09 décembre 2025, une visite de courtoisie au Président de la République, Jean-Lucien Kwassi Lanyo Savi de Tové.… pic.twitter.com/PsfrqLeT4a
— Présidence Togolaise/Togolese Presidency (@PresidenceTg) December 9, 2025
Une discrétion présidentielle qui interroge
Cependant, cette intervention discrète du Président Savi de Tové contraste avec l’activisme très visible de l’ensemble du gouvernement et des parlementaires autour de l’organisation et de l’animation du congrès. Alors que le Président du Conseil, Faure Gnassingbé, a officiellement ouvert les travaux et que plusieurs ministres, notamment celui des Affaires étrangères Robert Dussey, sont au premier plan, l’implication directe du président de la République dans les événements publics du congrès semble restée limitée.
Cette distinction dans les rôles renvoie aux spécificités du régime semi-présidentiel togolais, où les compétences exécutives sont partagées. Elle suscite néanmoins des interrogations quant à la visibilité et au portage symbolique des grands événements diplomatiques, entre la fonction présidentielle, garante de la continuité de l’État et des relations internationales, et la direction effective du gouvernement chargée de la politique quotidienne et de l’organisation opérationnelle.
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La réception de la Vice-Présidente colombienne apparaît ainsi comme un acte protocolaire classique et nécessaire.












