Premières élections sénatoriales au Togo : Un vote qui pourrait remodeler le pouvoir !

Le Togo entre dans l’histoire ce samedi 15 février avec ses premières élections sénatoriales. Au total, 1 706 grands électeurs composés de conseillers municipaux et régionaux se rendent dans 39 bureaux de vote à travers le pays. Mais alors que le parti au pouvoir, UNIR, domine le terrain, les principaux partis d’opposition boycottent le scrutin

L’élection suit la nouvelle constitution de 2024, une loi toujours contestée par les groupes d’opposition et la société civile. Les 39 bureaux de vote sont répartis dans les cinq régions économiques du pays :

  • Maritime : 8 bureaux de vote
  • Plateaux : 12
  • Centrale : 5
  • Kara : 7
  • Savanes : 7
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Chaque bureau comprend 7 représentants de différents partis politiques, avec 3 pour UNIR, 2 pour l’opposition, et 2 pour la CENI et l’administration.

UNIR en position de force

Les 1 706 grands électeurs choisiront 41 sénateurs parmi 89 candidats. Mais l’Union pour la République (UNIR), le parti au pouvoir, dispose déjà d’un avantage significatif. Sur les 179 conseillers régionaux, 139 appartiennent à UNIR, et le parti contrôle 895 conseillers municipaux sur 1 527.

Boycott de l’opposition

Trois partis clés de l’opposition (ANC, FDR et DMP) ont décidé de boycotter les élections. Ils affirment que les élections municipales de 2019 et régionales de 2024 ont été truquées. Ils accusent le gouvernement d’avoir orchestré des fraudes électorales.

Pour eux, participer à ces élections sénatoriales reviendrait à légitimer ce qu’ils appellent un « coup d’État constitutionnel ».

La Constitution au cœur du débat

Ces élections marquent une étape cruciale dans la mise en place des institutions de la Vème République. Dans le nouveau régime parlementaire, le Président de la République devient un personnage d’apparat, tandis que le pouvoir réel passe à un Président du Conseil, élu par le parti majoritaire de l’Assemblée nationale.

Avec la domination d’UNIR à l’Assemblée (108 sièges sur 113), le leader de facto du nouveau système n’est autre que Faure Gnassingbé, au pouvoir.

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Malgré les protestations de l’opposition, le parti au pouvoir insiste sur le fait que cette élection s’inscrit dans le cadre des progrès démocratiques du Togo.

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