Karol Nawrocki a été élu président de la Pologne avec 50,89 % des voix dans une élection marquée par des tensions et des controverses.
Ancien boxeur amateur et hooligan de football, Nawrocki s’est rapidement imposé comme une figure emblématique du nationalisme polonais, soutenu par le parti conservateur Droit et Justice (PiS).
Sa campagne, qui comprenait des vidéos de lui en train de boxer, a été assombrie par des allégations de liens criminels et d’implications dans des activités de proxénétisme, des accusations qu’il a fermement niées, tout en projetant une image de « dur » qui a trouvé un écho chez un électorat en quête d’identité et de sécurité.
Malgré un passé controversé, Nawrocki a réussi à capitaliser sur le mécontentement populaire envers l’élite urbaine, se présentant comme l’un des leurs et adoptant un slogan percutant, « La Pologne d’abord ».
Bien qu’il ait soutenu l’aide militaire à l’Ukraine face à la Russie, il est resté sceptique quant à l’adhésion de l’Ukraine aux alliances occidentales. Son interaction avec l’ancien président américain Donald Trump et ses positions sur des questions sensibles comme l’immigration ont renforcé son allure auprès de ses partisans.
En dépit des scandales, Nawrocki a su maintenir une base de soutien solide, utilisant des promesses de protection de l’identité nationale et de préservation de la culture polonaise comme fondements de sa campagne.