Liste des duos père-fils ayant exercé la fonction de président en Afrique
![Liste des duos père-fils ayant exercé la fonction de président en Afrique](/wp-content/uploads/2024/10/Liste-des-duos-pere-fils-ayant-exerce-la-fonction-de-president-en-Afrique-2.jpeg)
Lomé Actu, 08 octobre 2024 – Dans une analyse approfondie du paysage politique africain, un phénomène particulier ressort : la transmission du pouvoir présidentiel de père en fils. Ce schéma singulier, qui a façonné l’histoire politique de plusieurs pays africains, mérite une attention particulière pour comprendre la dynamique de gouvernance sur le continent.
En suivant l’évolution politique du continent, six duos père-fils ont marqué l’histoire de leur nation respective.
Les duos père-fils qui ont été présidents en Afrique
Mzee Jomo Kenyatta et Uhuru Kenyatta – Kenya
La scène politique du Kenya a été largement influencée par la famille Kenyatta. Mzee Jomo Kenyatta, connu comme le père fondateur de la nation, a conduit le Kenya à l’indépendance de la domination coloniale britannique en 1963 et a été le premier président du pays jusqu’à sa mort en 1978.
Des décennies plus tard, Uhuru Kenyatta, devenant le quatrième président du Kenya en 2013, a continué son héritage. Le mandat d’Uhuru, a ensuite pris fin en 2022, a été marqué par l’accent mis sur le développement des infrastructures et l’innovation numérique.
![](/wp-content/uploads/2024/10/IMG-20201226081936.jpeg)
Laurent Kabila et Joseph Kabila – RDC
La République démocratique du Congo (RDC) a vu l’ascension de Laurent Kabila, qui a pris le pouvoir en 1997, mettant fin à la longue dictature de Mobutu Sese Seko.
En effet, son mandat a été écourté lorsqu’il a été assassiné en 2001, ouvrant la voie à son fils, Joseph Kabila, qui a pris le pouvoir dans la foulée.
La présidence de Joseph Kabila, qui a duré jusqu’en 2019, a été caractérisée par des efforts visant à apporter la stabilité à une nation en proie au conflit, bien que son mandat ait également été marqué par des controverses sur les retards des élections et les questions de gouvernance.
![](/wp-content/uploads/2024/10/kabilajolau.jpeg)
Idris Deby Itno et Mahat Idris Deby – Tchad
Au Tchad, Idris Deby Itno s’est imposé comme une figure centrale, dirigeant le pays de 1990 jusqu’à sa mort en 2021. Après sa disparition, son fils, Mahamat Idris Deby, a été nommé président par intérim par un conseil de transition.
Cette transition a mis en lumière le rôle de l’armée dans la sphère politique tchadienne et a soulevé des questions sur l’avenir de la gouvernance et de la démocratie dans le pays.
![](/wp-content/uploads/2024/10/b9d3a759-8f39-475f-abc0-c8b869296f02_cx35_cy13_cw65_w408_r1_s.jpeg)
Seretse Khama et son fils Ian Khama – Botswana
L’histoire politique du Botswana a été largement façonnée par la famille Khama. Seretse Khama, le premier président du pays, est vénéré pour son leadership et ses principes qui ont guidé le Botswana vers la prospérité et la stabilité de 1966 à 1980.
Son fils, Ian Khama, a perpétué l’héritage de son père en occupant le poste de président de 2008 à 2018.
Le mandat de Ian a été marqué par l’accent mis sur le développement économique et les efforts de conservation, maintenant le statut du Botswana comme l’une des démocraties les plus stables d’Afrique.
![](/wp-content/uploads/2024/10/Khama-2-1024x576.jpeg)
Gnassingbe Eyadema et son fils Faure Gnassingbe – Togo
Le Togo présente également un autre exemple de succession politique au sein d’une famille. Gnassingbe Eyadema a dirigé le Togo d’une main de fer pendant 38 ans, jusqu’à sa mort en 2005. Son fils, Faure Gnassingbé, lui a succédé, maintenant la mainmise de la famille sur le pouvoir.
Le leadership de Faure se base à la fois par des efforts de modernisation et par des critiques concernant les processus électoraux et les pratiques de gouvernance.
![](/wp-content/uploads/2024/10/Gnassingbe-Eyadema-Faure-Gnassingbe-Togo-democratie-politique-Afrique-de-lOuest-Senegal-Niger-Mali-Guinee-1024x760.jpeg)
Omar Bongo & son fils Ali Bongo – Gabon
Enfin, au Gabon, la famille Bongo est à la tête de la politique du pays depuis des décennies. En effet, Omar Bongo Ondimba a gouverné le Gabon pendant 41 ans, établissant un héritage de stabilité relative et de développement économique de 1967 à 2009.
Son fils, Ali Bongo Ondimba, a ensuite pris ses fonctions en 2009, se concentrant sur la diversification de l’économie gabonaise, dépendante du pétrole, et sur la préservation de l’environnement.
Cependant, jusqu’à la fin de son mandat en 2023, sa présidence a fait face à des défis, notamment des questions relatives au pluralisme politique et à l’intégrité électorale.
![](/wp-content/uploads/2024/10/Omar-et-Ali-Bongo.jpeg)