Le Parlement de la CEDEAO a inauguré sa première session ordinaire de 2025 lundi à Abuja. C’est un retour symbolique dans son siège fraîchement rénové. La Présidente Hadja Memounatou Ibrahima a présidé la cérémonie d’ouverture.
La cérémonie coïncidait avec deux célébrations : le 50e anniversaire de la CEDEAO et le 25e anniversaire de l’institution parlementaire. L’événement a attiré des personnalités de renom, dont le président du Sénat nigérian, Godswill Akpabio, et le président de la Commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray.
Réflexion sur l’héritage, réponse aux défis contemporains
Dans son discours d’ouverture, la Présidente Ibrahima a salué la vision fondatrice de la CEDEAO tout en soulignant la nécessité d’une gouvernance adaptative. « En cinquante ans d’existence, les institutions communautaires ont joué un rôle central pour le développement économique, l’intégration régionale, la paix et la sécurité de notre région », a-t-elle déclaré.
Cependant, elles doivent désormais gérer des tensions complexes entre souveraineté nationale et action collective. Cette session intervient dans un contexte de changements régionaux importants, notamment le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger du bloc.
La présidente du Parlement a souligné les récents engagements stratégiques témoignant de la position proactive de la CEDEAO :
- Un séminaire à Lagos analysant 50 ans de coopération régionale
- Des discussions à Banjul sur les implications des retraits d’États membres
- Des délibérations à Lomé sur la revitalisation des réseaux de transport aérien ouest-africains
Le programme de la 1ère session 2025 du Parlement de la CEDEAO
Les législateurs ont un programme chargé, comprenant :
- L’évaluation des rapports d’activité antérieurs
- La présentation de la programmation du jubilé
- L’examen des mises à jour des délégations nationales
- L’examen des projets de loi communautaires
Des séances interactives avec les dirigeants institutionnels régionaux visent à renforcer la coordination des politiques. La Présidente a également mis en avant le plaidoyer mondial du Parlement, faisant référence à sa participation aux forums internationaux, de Séoul à Rabat. Ces efforts diplomatiques, a-t-elle noté, ont amplifié la voix de l’Afrique de l’Ouest en cette période de fragmentation géopolitique.