Les députés européens ont adopté tous les règlements du Pacte sur l’asile et les migrations lors d’une réunion qui s’est tenue au Parlement européen à Bruxelles. Bien qu’il soit en place depuis plus de vingt ans et fortement critiqué par les pays du continent, le système actuel a été réformé à la suite de négociations approfondies menées par les députés européens au cours des trois dernières années et demie.
Les députés européens ont adopté une réforme en profondeur de la politique migratoire européenne ce mercredi. Le pacte renforce le contrôle des arrivées aux frontières de l’Union européenne (UE) et instaure un système de solidarité entre les États membres pour la répartition des réfugiés.
Un pas de plus pour certains
Cette politique est le résultat d’un compromis difficile sur une question qui a alimenté les tensions et les divisions entre les 27 États membres pendant des années.
« Nous avons écrit une page d’histoire », s’est réjouie la présidente du Parlement européen Roberta Metsola. « Cela fait plus de dix ans que nous y travaillons. Mais nous avons tenu parole. Un équilibre entre solidarité et responsabilité. Telle est la voie européenne », a-t-elle réagi sur X.
Le chancelier allemand Olaf Scholz y a vu un « pas historique indispensable » qui « limite la migration irrégulière et soulage enfin les pays qui sont particulièrement touchés ». « Merci d’avoir eu le courage de faire des compromis », a salué la commissaire européenne aux Affaires intérieures Ylva Johansson, saluant une « grande réussite ».
« Cette journée est véritablement historique! », a déclaré de son côté Ursula von der Leyen lors d’un point de presse, se félicitant que ce Pacte sur la migration et l’asile « devienne réalité ». « C’est un énorme pas pour l’Europe », a-t-elle insisté.
Sur les dix textes votés par les députés, seuls deux ont été adoptés à une courte majorité de seulement trente voix sur plus de 700 députés, comme le rapporte notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet.
Cette réforme « permet la solidarité entre les États européens. Elle limite la migration irrégulière et soulage enfin les pays qui sont particulièrement touchés », a dit le dirigeant allemand, Olaf Scholtz, saluant un « pas historique indispensable ».
Des ONG ‘expriment
Cette politique est vivement décriée par les ONG de défense des droits humains. « Ce vote consacre un tournant régressif dans l’histoire du droit d’asile en Europe », a dénoncé l’association Forum réfugiés après le vote. Il s’agit d’un « texte qui viendra nourrir une haine et une violence déjà bien installées », estime de son côté l’association d’aide aux migrants Utopia56 qui ajoute sur X : « Nous ne laisserons pas faire et continuerons de faire vivre la solidarité ». « C’est une honte », tacle de son côté l’ONG Médecins sans frontières.