Face à une conjoncture économique tendue, le gouvernement sénégalais a dévoilé, le 1er août 2025, un ambitieux plan de redressement économique et social. Présenté par le Premier ministre Ousmane Sonko aux côtés du président Bassirou Diomaye Faye, ce programme s’inscrit dans la vision stratégique “Sénégal 2050”.
L’annonce a été faite au Grand Théâtre de Dakar devant un public diversifié composé de représentants de l’État, d’acteurs économiques et de diplomates. Sonko a insisté sur la souveraineté financière du pays, affirmant que le Sénégal n’aurait pas recours au FMI pour financer son développement.
Le plan a été validé en Conseil des ministres quelques jours plus tôt, le 30 juillet, et repose sur un financement domestique structuré autour de plusieurs leviers fiscaux, dont de nouvelles taxes sur les jeux en ligne, le mobile money, le tabac, et une taxe sur les visas pour les non-Africains.
Le gouvernement prévoit également une réduction des dépenses publiques et une restructuration de l’administration afin de dégager des marges budgétaires. L’épargne nationale est encouragée, tandis que l’État envisage de tirer profit du foncier d’anciennes bases militaires bien que cette mesure se heurte actuellement à la résistance de l’armée.
L’objectif est de ramener le déficit à 3 % d’ici 2027 sans alourdir la dette, dans un contexte où le pays cumule 14 % de déficit budgétaire et une dette publique représentant 119 % du PIB. Une dette dissimulée par les anciennes autorités, estimée à 5 milliards de FCFA, a également été révélée récemment.
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Conscient de la perte de confiance des bailleurs étrangers, le gouvernement entend restaurer sa crédibilité économique en s’appuyant sur des ressources internes et un meilleur encadrement de la dépense publique.