L’opposant ougandais Kizza Besigye, arrêté dans des conditions controversées au Kenya et extradé vers l’Ouganda, a comparu le 20 novembre devant une cour martiale à Kampala.
Accusé de menaces à la sécurité nationale, il lui est reproché d’avoir participé à des réunions internationales visant, selon les autorités ougandaises, à déstabiliser le pays. Il est également inculpé pour possession illégale d’armes, des accusations qu’il rejette fermement en les qualifiant de « fabriquées de toutes pièces ».
Lors de son audience, Besigye a contesté la compétence de la cour martiale, arguant qu’il n’était plus militaire et devait être jugé par un tribunal civil. Son avocat a dénoncé l’illégalité de son extradition par le Kenya et la complicité des autorités kényanes dans ce qu’il considère comme une persécution politique.
Au Kenya, l’affaire suscite une vive indignation. Des responsables politiques et des défenseurs des droits humains critiquent le silence des autorités sur cet enlèvement présumé. Plusieurs voix accusent le gouvernement de William Ruto de tolérer des actes contraires aux libertés fondamentales.
Pendant ce temps, Kizza Besigye reste en détention provisoire jusqu’au 2 décembre, date de sa prochaine comparution, laissant planer de nombreuses questions sur les circonstances de son arrestation et le rôle des gouvernements kényan et ougandais dans cette affaire.
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