Ouganda : Les mères qui envoient leur enfant mendier dans la rue condamnées
Le tribunal de première instance de la mairie de Kampala a prononcé des peines de travaux d’intérêt général contre 88 personnes impliquées dans l’envoi d’enfants mendier dans les rues. La décision, rendue par le magistrat de première année Edgar Karakire, marque une étape importante dans la lutte contre le problème omniprésent de l’exploitation des enfants dans la ville.
Au cours des trois dernières semaines, les délinquants étaient détenus en détention provisoire à la prison de Luzira, en attendant leur condamnation. Aujourd’hui, ils encourent des peines de travaux d’intérêt général pouvant aller jusqu’à 120 jours, ce qui met en évidence la gravité avec laquelle le système judiciaire considère ces infractions.
Les personnes condamnées, principalement des mères, ont été reconnues coupables en vertu de l’ordonnance de 2022 sur la protection de l’enfance de la capitale Kampala, qui interdit l’utilisation d’enfants pour mendier ou solliciter l’aumône dans les espaces publics.
L’ordonnance, destinée à garantir le bien-être des enfants, impose des sanctions sévères aux contrevenants, notamment des peines d’emprisonnement et des amendes. Il est remarquable que les autorités ne se soient pas contentées de simples condamnations. Les 88 délinquants ont été rapidement transportés par la Kampala Capital City Authority (KCCA) vers le district de Napak, où ils purgeront leurs peines de travaux d’intérêt général.
Cette mesure proactive souligne l’engagement des autorités en faveur à la fois de la punition et de la réhabilitation.
Les implications de cette décision s’étendent au-delà des seuls auteurs. Avec la condamnation de ces femmes, un total de 66 enfants sauvés pourront désormais retrouver leur famille.
Ces enfants, qui subissaient autrefois l’indignité de la mendicité dans la rue, auront désormais la possibilité de se réapproprier leur enfance et de recevoir les soins et le soutien qu’ils méritent.