Lomé Actu, 02 septembre 2024- Dimanche dernier, dix jeunes nigérians ont comparu devant la Haute Cour fédérale d’Abuja, faisant face à des accusations graves liées aux récentes manifestations exigeant des réformes contre la mauvaise gouvernance, la suppression des subventions sur le carburant et la corruption.
Ces individus sont accusés d’avoir tenté de déstabiliser le pays entre le 1er juillet et le 10 août. Ils ont plaidé non coupable face à plusieurs chefs d’accusation, notamment la trahison et l’incitation à la mutinerie, tous encadrés par le code pénal nigérian. La décision concernant leur détention préventive a été annoncée, en attendant que la Haute Cour se prononce sur la possibilité d’une libération sous caution ou d’une condamnation.
Le procès des accusés est prévu pour le 11 septembre prochain, dans un contexte marqué par une réponse répressive du gouvernement face aux manifestations. Ces événements avaient déjà conduit à l’arrestation de plus de 2000 personnes, avec plus de 1400 d’entre elles traduites devant différents tribunaux.
Les ONG rapportent que des mesures de force ont été utilisées pour réprimer les contestations, attisant davantage les tensions dans le pays.