L’ancien président français Nicolas Sarkozy a été informé ce lundi des modalités de son incarcération imminente dans le cadre de l’affaire libyenne, lors de sa convocation par le parquet national financier (PNF) au tribunal judiciaire de Paris.
Condamné le 25 septembre dernier à cinq ans de prison ferme pour association de malfaiteurs en raison d’un financement illégal présumé de sa campagne présidentielle de 2007, il va devoir purger sa peine malgré son appel en cours. Le tribunal a justifié la décision d’exécution provisoire et le mandat de dépôt par la « gravité exceptionnelle des faits ».
Bien qu’ayant bénéficié d’un délai pour prendre ses dispositions, l’ancien chef de l’État de 70 ans sera incarcéré dans un délai « relativement proche », faisant de lui le premier ancien président d’un État européen à devoir rejoindre la prison.
En région parisienne, la répartition dans les établissements pénitentiaires se fait généralement selon un classement alphabétique, mais pour des raisons de sécurité, Sarkozy pourrait être placé dans un quartier vulnérable ou en isolement. Deux établissements disposent de tels quartiers : la prison de la Santé à Paris et celle de Fleury-Mérogis en Essonne.
Dès son incarcération, sa défense pourra saisir la cour d’appel pour une demande de remise en liberté, avec une décision dans un délai maximal de deux mois, et la possibilité de recours en cas de rejet.
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Peu avant cette convocation, Sarkozy a organisé un dernier rassemblement amical réunissant une centaine de ses anciens collaborateurs, exprimant une confiance inébranlable en un retournement futur de la situation. Selon un récent sondage, 61 % des Français jugent toutefois « juste » l’incarcération avant appel, tandis que 38 % la trouvent « injuste ».
Un nouveau procès devant la cour d’appel est attendu dans les mois à venir, suite aux appels interjetés par les différents partis impliqués dans cette affaire qui continue de faire grand bruit.