Windhoek, 05 décembre 2023 (Lomé Actu) – Des Namibiens ont exprimé leur indignation après avoir appris que les quatre enfants du président Hage Geingob ont rejoint la délégation gouvernementale au sommet sur le climat COP28.
Ils faisaient partie des six membres de la famille du président figurant sur la liste de la délégation namibienne à Dubaï.
Le bureau du président Geingob a confirmé lundi que ses enfants s’étaient rendus dans la ville, mais a nié que leur voyage ait été financé par l’État.
Le bureau n’a pas précisé comment les autres membres de la famille étaient rémunérés.
« Le président Geingob et Madame Geingos (première dame) ont payé les vols et l’hébergement de leurs enfants », a annoncé la présidence namibienne sur X lundi.
« Le public namibien et les médias peuvent être assurés qu’aucun centime de fonds publics n’a été dépensé pour les enfants du couple présidentiel. »
La présidence a ajouté que les allégations étaient « malveillantes et politiquement motivées » et visaient à détourner l’attention du « travail excellent » du président Geingob et de la délégation namibienne au COP28.
Cependant, certains Namibiens ont rejeté la réponse de la présidence comme insatisfaisante, affirmant qu’elle ne prouve pas que le voyage des enfants du président Geingob et de ses membres de sa famille était financé de manière privée.
Certains critiques ont également demandé au président d’expliquer le rôle de ses membres de la famille au COP28 et pourquoi ils figuraient sur la délégation gouvernementale si leur voyage était financé de manière privée.
« Vous pensez vraiment que nous sommes bêtes ? Pourquoi figureraient-ils sur la liste des délégués s’ils n’en faisaient pas partie ? Quelle est leur pertinence d’être à Dubaï avec des délégués d’État ? » a répondu un Namibien sur X.
« Nous anticipons la présentation d’un rapport complet au [parlement] », a déclaré la députée namibienne Inna Hengari.
Elle avait précédemment critiqué le gouvernement pour avoir apparemment financé le voyage de la famille du président, tout en prétendant manquer de fonds pour faciliter le voyage d’un député et d’un fonctionnaire parlementaire au COP28.
L’indignation reflète une critique plus large dirigée contre les gouvernements africains pour l’envoi de grandes délégations au COP28, que certains citoyens estiment être une extravagance financière.
Certains gouvernements, dont le Nigeria, la Tanzanie et le Kenya, ont défendu leurs actions en affirmant que de nombreux délégués ne sont pas financés par l’État car ils représentent les médias, des organisations de la société civile et des institutions privées.