Mort d’une étudiante gabonaise en Turquie : Une enquête indépendante réclamée
Libreville , 22 Juillet 2023 (Lomé Actu) – Plus de trois mois après le décès tragique d’une étudiante gabonaise en Turquie, un collectif féministe demande avec insistance une enquête indépendante et transparente sur la mort de la jeune Dina.
Pour les membres du collectif des Féministes pour Dina, il est inacceptable que la disparition de Jeannah Danys Dinabongho Ibouanga soit encore qualifiée de « mort suspecte » et non de féminicide.
Ils dénoncent également le manque de transparence dans la conduite de l’enquête, car même l’avocat de la famille n’a qu’un accès limité au dossier. Selon les militantes féministes, cette situation rappelle tristement le sort de centaines de femmes assassinées chaque année en Turquie.
La mort de Dina met également en évidence, selon le collectif, la montée de l’hostilité envers les migrants, qu’ils soient réfugiés, travailleurs ou étudiants, comme l’était Dina, étudiante en génie mécanique.
Des zones d’ombre entourent encore cette affaire, et les féministes turques insistent sur la nécessité d’obtenir la vérité et promettent de suivre attentivement le déroulement du procès. Jusqu’à présent, le principal suspect est un homme de 55 ans, arrêté le 10 avril.
Les caméras de surveillance ont montré que Dina, retrouvée morte le 26 mars dans une rivière de Karabük, avait quitté son domicile dans la nuit du 25 au 26 mars. Elle avait couru pieds nus sur plusieurs centaines de mètres avant de monter dans la voiture du suspect. Le premier rapport d’autopsie avait conclu à un décès par noyade.
De nombreuses zones d’ombre subsistent, ainsi que des contradictions entre plusieurs témoignages. Certains témoins rapportent avoir entendu des cris et vu des personnes tenter de retenir Dina chez elle avant de la laisser partir. Peu avant sa mort, Dina avait appelé sa mère pour se plaindre du racisme dont elle se disait victime. Elle souhaitait quitter Karabük au plus vite.
