Le gouvernement burkinabè a réagi avec fermeté au décès d’Alain Christophe Traoré, connu sous le nom d’Alino Faso, survenu en détention à l’École de gendarmerie en Côte d’Ivoire.
Alors que les autorités ivoiriennes évoquent un suicide, Ouagadougou rejette catégoriquement cette version, dénonçant une gestion opaque et un déni de justice. Aucun membre de la famille du défunt, ni son avocat, ni l’ambassade burkinabè n’avaient été informés officiellement du drame.
Face à cette situation jugée choquante et inacceptable, le Burkina Faso a convoqué en urgence la représentante diplomatique ivoirienne pour obtenir des éclaircissements. Le porte-parole du gouvernement burkinabè, Gilbert Ouédraogo, a exprimé son indignation lors du journal télévisé, qualifiant cette mort de suspecte et de potentiellement criminelle.
Il s’interroge notamment sur la détention prolongée d’Alino Faso sans jugement, plus de six mois après son arrestation. Le gouvernement réclame le rapatriement immédiat du corps et exige vérité et justice. Dans son communiqué, il rend hommage à un homme engagé, altruiste et profondément humaniste, tout en appelant la population au calme.
Les autorités burkinabè assurent qu’elles suivront cette affaire jusqu’à ce que toute la lumière soit faite.