Le Ministère de la Santé togolais prend fermement position contre les pratiques de facturation frauduleuses liées au régime d’Assurance Maladie Universelle (AMU). Dans une récente note officielle signée par le Professeur Tchin Darré et diffusée aux directions régionales et préfectorales de la santé ainsi qu’aux responsables des hôpitaux publics, le Ministre a dénoncé publiquement la persistance de pratiques de tarification illégale dans certains établissements de santé publics.
Ce document ministériel souligne que certains établissements de santé publics continuent d’imposer des tarifs parallèles non officiels, nettement supérieurs aux tarifs légaux. Ces pratiques sont en violation directe de l’Arrêté interministériel n° 122/2024 du 27 mars 2024, qui définit clairement les tarifs provisoires pour tous les actes médicaux couverts par l’Assurance Maladie Universelle.
Le Professeur Tchin Darré a fermement réaffirmé que les tarifs fixés par le décret officiel constituent « la seule référence légale et obligatoire » pour la facturation des prestations couvertes par l’AMU. Il a averti avec fermeté que tout écart par rapport à ces tarifs « pourrait être considéré comme une fraude à l’assurance », exposant les établissements et les personnes contrevenantes à l’ensemble des sanctions prévues par la loi.
Le Ministre exhorte désormais tous les directeurs d’hôpitaux publics et les responsables de la santé à faire preuve de la plus grande rigueur dans l’application des tarifs officiels. L’Assurance Maladie Universelle a été lancée comme une réforme sociale phare du gouvernement visant à réduire les inégalités d’accès aux soins et à protéger les populations les plus vulnérables. Ces pratiques de facturation illégales menacent à la fois la crédibilité de l’ensemble du système et la confiance des citoyens qu’il est censé servir.
En insistant sur la nécessité d’un « respect scrupuleux » de la directive, le professeur Tchin Darré a clairement placé la responsabilité sur les épaules des responsables des établissements de santé. La préoccupation du gouvernement va au-delà de la simple application de sanctions ; il s’agit fondamentalement de préserver l’efficacité et l’intégrité d’une réforme qui représente un tournant majeur pour la santé publique au Togo.
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