La Cour suprême du Mexique traverse une période tumultueuse, alors que la majorité de ses juges ont décidé de démissionner en réaction à une réforme judiciaire controversée qui permettra l’élection des juges par le peuple dès l’année prochaine.
Mercredi, il a été annoncé que huit des onze juges, y compris la présidente Norma Pina, ne participeront pas aux élections prévues pour juin 2025, avec des démissions effectives à partir d’août. Cette décision a provoqué des tensions diplomatiques et des manifestations, alors que la Cour se prépare à examiner la constitutionnalité de cette réforme, déjà approuvée par le Congrès.
La présidente Claudia Sheinbaum a vivement critiqué ces démissions, suggérant que les juges pourraient être motivés par des avantages financiers liés à leurs retraites. Elle a souligné que ceux qui choisissent de partir maintenant conserveraient leurs bénéfices, tandis que ceux qui restent risquent de les perdre sous le nouveau système.
Les réformes, mises en œuvre par l’ancien président Andrés Manuel López Obrador, visent à lutter contre la corruption, mais suscitent des inquiétudes quant à l’indépendance du pouvoir judiciaire et aux pressions politiques potentielles, notamment de la part des cartels de la drogue.








