C’est le hashtag du moment, le « MeTooGarçons ». Écrit premièrement par l’acteur Aurélien Wilk dans un post sur sa story Instagram, nul ne se doutait que ce hashtag allait prendre des proportions énormes. Mais c’est quoi concrètement le #MeetooGarçons ?
Dans un témoignage publié sur Instagram l’acteur Aurélien Wilk connu pour son rôle dans la série Tv Munch a révélé avoir été victime de violences sexuelles et incite les garçons à prendre la parole pour dénoncer. Quelques minutes après ce post, des témoignages affluent de partout sur les plateformes de médias sociaux. Selon l’initiateur le hashtag #MeetooGarçons est fait pour donner la parole à ceux qui auraient été victimes de violences. On vous dit tout sur ce mouvement qui ne cesse de prendre de l’ampleur.
L’histoire de Aurélien Wilk derrière le MeeTooGarçons
Dans une story publiée sur son compte Instagram, qui a disparu depuis, l’acteur de la série TV Munch indique qu’il a été abusé de ses 11 ans à ses 15 ans par son agent et d’autres membres de son entourage, et encourage les victimes à dénoncer les abus. Il évoque du « chantage contre des rôles (qu’il n’a) pas eu » et dénonce des « dîners piégés organisés par des vieux avec plusieurs mineurs ». L’acteur de 43 ans met aussi en cause des « réalisateurs », des « producteurs » et mentionne des « agressions, harcèlements, tentatives de viol ». « Jusqu’à 25 ans, on m’a proposé des rôles en échange de faveurs. On a tenté de me droguer souvent », ajoute-t-il.
Son agent, contre lequel il a porté plainte à 16 ans, a été condamné à cinq ans de prison. « Je l’ai envoyé en prison […] C’est possible », témoigne le comédien, pour qui « la reconnaissance du statut de victime est importante ».
#MeeTooGarçons : Des milliers de témoignages affluent
Depuis les révélations de l’acteur, les prises de parole se multiplient sur les réseaux sociaux et s’étendent bien au-delà du monde du cinéma. « J’ai été victime à 7 ans d’un homme en situation de pouvoir et de domination », écrit un internaute. « J’avais dit non mais ça n’a pas été pris en compte, j’ai longtemps refusé ce qui s’était passé, j’ai mis du temps à me reconnaître comme victime », poursuit un autre sur le réseau social X.
Pour recueillir tous ces témoignages, le directeur de casting Stéphane Gaillard a créé l’adresse metooacteur@gmail.com.
« Les garçons du cinéma parlent. Si tu as été victime, je viens de créer une adresse mail où tu pourras te raconter dans l’anonymat absolu. Je te lirai et te répondrai », écrit-il aussi sur Instagram.
Dans la foulée, les soutiens aux hommes victimes d’abus se sont également démultipliés. « Tout mon soutien à ceux qui témoignent avec le #MeTooGarçons, je vous crois », écrit la militante Marie Coquille-Chambel, à l’origine de #MeTooTheatre.
