Lomé Actu, 1er juillet 2024- Le procès du massacre du 28 septembre 2009 en Guinée prend un nouveau tournant. Moussa Dadis Camara, l’ancien chef de la junte militaire, condamné à 20 ans de prison pour crimes contre l’humanité, a décidé de faire appel de sa condamnation.
Le collectif de ses avocats, qui avait plaidé pour son innocence, a annoncé ce 1er août son intention de contester la décision du tribunal. Les avocats, qui considèrent le verdict comme « inique », ont affirmé rejeter en bloc la sentence et souhaitent obtenir une nouvelle audience devant la juridiction d’appel pour faire annuler le jugement.
L’ex-dirigeant, qui risquait la prison à vie, avait été reconnu coupable de sa responsabilité dans la répression sanglante d’un rassemblement de l’opposition le 28 septembre 2009 dans un stade de Conakry. Ce massacre avait coûté la vie à au moins 156 personnes et avait été marqué par de nombreux actes de violence sexuelle, dont au moins 109 femmes violées.
La décision de faire appel s’inscrit dans un contexte de tensions persistantes autour de la justice transitionnelle en Guinée, où le procès des massacres du 28 septembre a été long et difficile. L’issue de l’appel reste incertaine et le débat sur la responsabilité de Moussa Dadis Camara dans ces événements tragiques continuera sans aucun doute.
