Le militant des droits de l’homme Fouad Abdelmoumni a été condamné lundi à six mois de prison ferme ainsi qu’à une amende de 190 euros, après avoir été accusé de « diffusion de fausses informations » en raison d’un commentaire publié sur Facebook.
Cet économiste, ancien secrétaire général de Transparency Maroc, avait évoqué des allégations d’espionnage liées à la coopération diplomatique entre le Maroc et la France, en lien avec l’utilisation présumée du logiciel Pegasus pour surveiller des personnalités publiques.
Malgré les dénégations du gouvernement marocain concernant ces accusations, la situation soulève des préoccupations quant à la liberté d’expression dans le pays.
Arrêté le 30 octobre, le jour suivant la visite d’État du président français Emmanuel Macron au Maroc, Abdelmoumni a d’abord été placé en liberté conditionnelle en attendant son procès.
Suite à sa condamnation, ses avocats prévoient de faire appel, assurant qu’il ne sera pas incarcéré tant que tous les recours juridiques n’auront pas été épuisés. De leur côté, la Fédération marocaine des droits de l’Homme a qualifié cette sentence d’injuste, affirmant qu’elle constitue une atteinte à la liberté d’expression.
Recevez l'actualité directement dans votre boite mail !