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Togo : Marguerite Gnakadé en prison, Aamron libéré – voici les nouvelles

Togo : Marguerite Gnakadé en prison, Aamron libéré - voici les nouvelles

Dans le contexte de troubles politiques persistants au Togo, l’ancienne ministre des Forces armées, Marguerite Gnakadé, a été officiellement incarcérée après avoir été présentée au procureur de la République vendredi soir 19 septembre 2025, rapportent des sources proches de l’affaire.

Le procureur aurait émis un mandat de dépôt contre l’ancienne fonctionnaire, ce qui a entraîné sa première nuit en prison. Elle fait face à de graves accusations d’incitation à l’insurrection et d’appel à la désobéissance militaire et à la mutinerie au sein des forces armées.

De quoi est accusée Madame Gnakadé ?

Le dossier du procureur dépasserait les accusations nationales, accusant Gnakadé d’entretenir des liens avec des forces extérieures, notamment le mouvement M66 dont les membres font objet d’un mandat d’arrêt international. Cette organisation, issue de la diaspora, compte parmi ses dirigeants des blogueurs de renom.

Depuis le 6 juin, le groupe appelle publiquement à manifester pour renverser le régime de Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis deux décennies.

Aamron libéré

À l’inverse, le rappeur Tchalla Éssowè, plus connu sous son nom de scène Aamron, aurait été libéré sous contrôle judiciaire. Initialement arrêté en mai avant d’être libéré le 21 juin dernier, l’artiste a été placé en détention provisoire et officiellement inculpé avant d’être placé sous contrôle judiciaire. Il a regagné son domicile vendredi soir, mais il reste accusé d’incitation à la révolte.

L’enquête concerne également Jonathan Gnassingbé, fils aîné de Marguerite Gnakadé et proche du président du Conseil. Après avoir été interrogé à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), il a été libéré sans restriction et reste libre de ses mouvements sans contrôle judiciaire.

Ces événements surviennent dans le contexte d’un mandat d’arrêt international émis contre les principaux dirigeants du mouvement M66. Le ministère de la Sécurité avait précédemment promis de retrouver et de rapatrier ces individus, bien que cette tâche présente d’importants défis juridiques. Les pays occidentaux hésitent généralement à extrader des opposants politiques vers leur pays d’origine, en particulier dans les cas de persécution politique potentielle.

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