Manifestations au Togo : les professionnels de santé révoltés suite à l’arrestation d’un confrère

Manifestations au Togo : les professionnels de santé révoltés suite à l'arrestation d'un confrère
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Le Collectif des syndicats et organisations corporatistes de la santé a condamné avec force deux incidents alarmants survenus lors des manifestations du 26 juin à Lomé : l’arrestation d’un professionnel de santé en service et une attaque au gaz lacrymogène près de l’hôpital de Bè qui a entraîné la destruction d’une ambulance.

Ces événements suscitent des inquiétudes quant au respect du droit humanitaire dans un contexte de tensions croissantes.

L’arrestation d’un professionnel de santé suscite l’indignation

Au cœur de la polémique se trouve Raphaël Kokou Eboahun, superviseur de pharmacie à l’hôpital de Bè et porte-parole du syndicat des délégués du personnel. Selon les informations du syndicat, Eboahun aurait été arrêté alors qu’il devait, prétendument pour avoir filmé les forces de sécurité pendant les manifestations.

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Il est toujours détenu à la Brigade de recherche et d’intervention de la Direction générale de la police nationale (DGPN). Une délégation syndicale a été autorisée à effectuer une brève visite vendredi, tandis que les négociations pour sa libération se poursuivront.

Gaz lacrymogène tiré près de l’hôpital, ambulance incendiée

Plus inquiétant encore, les syndicats ont signalé que des gaz lacrymogènes ont été tirés à proximité de l’hôpital Bè, perturbant gravement les opérations médicales. Les patients et le personnel ont été exposés aux vapeurs toxiques, et le chaos a conduit à l’incendie d’une ambulance.

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« Nous exigeons qu’un nouveau véhicule soit mis à disposition d’ici le 30 juin pour assurer la continuité des soins », a déclaré le Dr Gilbert Tsolenyanu, porte-parole du Collectif. Il a souligné que les hôpitaux sont des espaces protégés par les Conventions de Genève, même en cas de troubles civils.

«  Les attaques contre les structures sanitaires, qu’elles soient volontaires ou non, constituant des violations graves du droit international humanitaire », a déclaré le syndicat, citant les textes juridiques garantissant la neutralité médicale.

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La communauté médicale se mobilise pour la justice

Le Collectif a appelé les forces de l’ordre à respecter les protocoles juridiques dans leurs relations avec le personnel soignant, soulignant que les arrestations en milieu médical doivent respecter une procédure régulière.

Cette affaire a renforcé le secteur médical togolais, avec la nomination d’avocats pour défendre Eboahun et la menace de manifestations symboliques si sa détention se poursuit.