Un père guadeloupéen désespéré plaide pour une intervention internationale alors que son fils est toujours détenu au Togo sous de graves accusations. Dominique Rouyar, âgé de 68 ans, vit près de sept semaines dans l’angoisse depuis l’arrestation de son fils Steeve le 6 juin lors de manifestations antigouvernementales à Lomé.
Le jeune homme fait face à deux accusations radicalement différentes : un délit mineur de trouble à l’ordre public qu’il reconnaît, et une grave infraction à la sûreté de l’État qu’il nie avec véhémence, une allégation qui pourrait lui valoir une peine de 30 ans de prison.
La frustration monte face au manque d’informations
Depuis son domicile aux Antilles françaises, Dominique Rouyar peine à obtenir des informations essentielles sur la situation de son fils. « Je ne sais même pas s’il participait à la manifestation », a déclaré ce père bouleversé aux médias français, critiquant le silence des autorités togolaises et des diplomates français.
Des informations fragmentaires sont parvenues indirectement par l’intermédiaire des parlementaires guadeloupéens, qui ont relayé des informations inquiétantes issues d’une visite consulaire : Steeve semblerait amaigri, physiquement affaibli et émotionnellement traumatisé en détention.
Appel à l’action du gouvernement
La frustration de la famille s’étend à la défense juridique au Togo, que Rouyar accuse d’une représentation inadéquate et d’une communication défaillante. Avec des ressources limitées et un espoir en baisse, l’entrepreneur guadeloupéen place désormais ses espoirs dans le ministère français des Affaires étrangères. « C’est au Quai d’Orsay d’agir. Il faut qu’ils rapatrient mon fils ! », insiste-t-il.

Si le ministère français des Affaires étrangères affirme suivre l’affaire de près, son refus de divulguer les détails des démarches diplomatiques n’apporte guère de réconfort à la famille Rouyar.