Partout en France, et désormais même près de Paris, les agriculteurs montrent leur colère. Sans réponse concrète du gouvernement, les manifestations continuent.
Le département du Lot-et-Garonne est actuellement au cœur de la contestation du monde agricole français. Jeudi 25 janvier 2024, pour exprimer leur grogne, les manifestants ont pendu le cadavre d’un sanglier éventré à un arbre situé juste devant l’inspection du travail à Agen. Depuis le début de la contestation, les agriculteurs ont plusieurs fois utilisé des animaux ou des végétaux pour faire entendre leur colère.
Cette action, pensée par les militants du syndicat agricole Coordination rurale (CR), a été immortalisée par des journalistes et des témoins présents sur place et a été largement relayée sur les réseaux sociaux, rapporte le HuffPost . En 24 heures, la vidéo a été visionnée des millions de fois, suscitant de nombreuses réactions négatives.
La capitale a été bloquée par les manifestations des agriculteurs et agricultrices ? C’est un scénario qui se dessine alors que les sections d’Ile-de-France des syndicats agricoles majoritaires FNSEA et Jeunes agriculteurs (JA) ont appelé jeudi au « lancement du blocus de Paris ».
Le blocage de Paris « doit être un des derniers recours », mais « tout est sur la table », a déclaré jeudi le président de Jeunes Agriculteurs Arnaud Gaillot depuis un barrage dans l’Yonne.
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Sur X (anciennement Twitter), le spécialiste des sciences naturelles Pierre Rigaux a dénoncé ce geste, rappelant que les membres de la CR étaient des habitués de la maltraitance animale. Les journalistes Hugo Clément et Julien Courbet ont eux aussi condamné cette action.
Pendre un sanglier à un arbre et l’éventrer devant un bâtiment de l’inspection du travail.
— Sandra Krief (@SandraKrief) January 26, 2024
Abattre des arbres pour bloquer les routes.
Votre colère est légitime. Mais s’en prendre au Vivant ne l’est pas. https://t.co/d2ta1vmDxy
Le Parti animaliste, qui a rappelé qu’il soutenait le combat « juste » des agriculteurs, s’est tout de même demandé : « Qu’a fait ce pauvre sanglier pour mériter d’être pendu et éventré ? », dénonçant une violence « insupportable et intolérable ». L’élue féministe Sandrine Rousseau s’est jointe au concert de protestations.