La France a enfin réagi à la demande de la masse populaire sur TikTok. Elle a appelé les autorités togolaises à mener une enquête transparente sur les allégations de torture et d’abus suite à la mort de sept personnes lors des manifestations au Togo les 26, 27 et 28 juin 2025.
Dans les détails, cette demande émanait du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. Il a exhorté le gouvernement à faire toute la lumière sur ces accusations lors d’une audition parlementaire le 2 juillet.
Récits contradictoires sur les décès lors des manifestations au Togo
Le collectif citoyen « Togo Debout » affirme que les victimes ont été torturées et tuées par les forces de sécurité ou des milices, et que leurs corps ont été retrouvés plus tard dans des cours d’eau. Le mouvement « Touche pas à ma Constitution », une coalition de partis d’opposition et d’organisations de la société civile, a exigé une enquête internationale indépendante, invoquant une pratique de violence d’État non résolue.
Pour sa part, dans un communiqué, les autorités togolaises rejettent ces allégations. Elles attribuent les décès à des noyades et accusent les militants d’exploitation politique.
Appels croissants à une surveillance internationale
Le ministre français Jean-Noël Barrot s’est prononcé le mercredi 02 juillet 2025 en France sur les dernières manifestations. Il a été interpelé par Aurélien Taché, un député français, membre de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.
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Le ministre français, sans toutefois approuver une enquête externe, a réaffirmé son « attachement indéfectible à la liberté de manifestation et à la liberté de la presse partout dans le monde », un message clair dans un contexte tendu au Togo.
Les manifestations ont éclaté suite à une réforme constitutionnelle controversée qui, selon ses détracteurs, renforce le pouvoir du président Faure Gnassingbé, qui dure depuis 20 ans. À l’approche des élections municipales du 17 juillet, la pression s’intensifie sur le régime pour qu’il réponde aux préoccupations en matière de droits humains, sous peine de voir de nouveaux troubles éclater.