Le président de la transition malienne, le général Assimi Goïta, a officiellement promulgué le 13 mai une loi abrogeant la charte des partis politiques ainsi que le statut de l’opposition.
Cette décision intervient après l’adoption d’une telle mesure par le Conseil national de transition (CNT), qui a voté à une large majorité en faveur de cette abrogation. Avec 130 voix pour, 2 contre et aucune abstention, le décret présidentiel marque un tournant substantiel dans le paysage politique du pays.
Cette initiative vise à établir une nouvelle législation en adéquation avec les réalités actuelles des Maliens, comme l’a souligné Souleymane Dé, le président de la Commission des lois du CNT.
Bien que cette abrogation soit une avancée significative, elle ne veut pas dire que les partis politiques sont automatiquement dissous, ni que le principe du multipartisme est remis en question.
Cette démarche s’inscrit dans le cadre des recommandations formulées lors des Assises nationales organisées fin avril, qui ont plaidé pour un renforcement des conditions de création de partis et une réforme profonde du système politique considéré comme obsolète.